"On n'a pas très envie de savoir" : elle réalise que son père était un autre homme peu avant sa mort

Un jour, une vie, c'est votre nouveau rendez-vous sur RTL de 9h30 à 10 heures cette saison. Chaque jour, Faustine Bollaert vous invite à découvrir des femmes et des hommes ordinaires aux parcours de vie extraordinaires. Ce 29 août 2025, Vanessa était au micro de RTL. La journaliste, fille du psychanalyste Michel Schneider, pensait connaître son père sur le bout des doigts. Elle chute de cinq étages lorsque celui-ci lui confie, peu de temps avant de mourir, des documents aux révélations troublantes.

Quelques semaines avant sa mort, son père, alors malade, lui lègue des cartons, des dossiers et une pochette rouge marquée "Pour Vanessa". Dans ces affaires : des photos, des bulletins scolaire, des lettres, mais aussi des papiers administratifs. Pour la journaliste, c'est le choc : son père n'est peut-être pas l'homme qu'elle pensait. 

À ce moment-là, Vanessa connaît quelques bribes de l'histoire de son père, notamment son enfance difficile. Mais le tableau qui est dépeint dans les écrits est encore plus sombre : "Ma grand-mère alcoolique a découvert que son mari était homosexuel. Il faut se remettre à cette époque, où on ne divorçait pas, où évidemment on n'assumait pas son homosexualité". Il s'est alors noué, entre la grand-mère de Vanessa et son époux, un pacte étrange. "Elle a fait cinq enfants après avec cinq hommes différents, et M. Schneider les a tous reconnus, il leur a donné son nom", explique la journaliste.

À la lecture des premiers documents, Vanessa a plus de questions qu'elle n'a de réponses. Dont une, particulièrement persistante : qui est le géniteur de son père et donc par extension, qui est son véritable grand-père ? "C'était quelqu'un qui travaillait, parce que c'était une famille de brasseurs, et qui était le gérant de la brasserie", apprend-elle. Malheureusement, ce sont les seules informations qu'avait réussit à collecter son père, 
Michel Schneider.

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Grâce à ces révélations, partielles certes, la journaliste réussit à cerner davantage l'homme qui l'a élevée. "En fait, je n'avais pas mesuré à quel point il avait été affecté par ça. Et ça m'a aidé à comprendre beaucoup de choses", explique-t-elle. Parmi elles, il y a notamment ses excès de colère, qui ont tant marqué la journaliste. "Pour l'enfant qui grandit, c'est un peu inquiétant quand même de sentir que son père est capable de ne pas se maîtriser", explique Vanessa au micro de RTL. 

De cette histoire, elle a tiré un livre La peau dure, paru le 20 août dernier aux éditions Flammarion. "Mon père, qui était très soucieux de ce qu'il allait laisser en termes de postérité, qui était très angoissé par rapport à ça, je pense qu'il aurait été heureux qu'un livre lui soit consacré", conclut-elle.