"On m'a dit qu'il ne passerait pas la nuit" : elle mène un combat acharné pour sauver son fils, miraculé après une noyade

Un jour, une vie, c'est votre nouveau rendez-vous sur RTL de 9h30 à 10 heures cette saison. Chaque jour, Faustine Bollaert vous invite à découvrir des femmes et des hommes ordinaires aux parcours de vie extraordinaires. Parmi ces parcours, il y a celui de Laurence. Cette mère de famille a, en 2007, sauvé son jeune fils de la noyade. Un sauvetage in extremis, qui ne lui a pas évité de lourdes séquelles, marquant le début d'une longue quête de guérison... 

Le 24 mai 2007 avait tout d'une journée ordinaire pour Laurence et ses enfants, alors en vacances au Brésil. "On jouait, on chantait vraiment, on se baignait", se souvient la jeune femme. Le soir, une amie doit la rejoindre. En attendant, elle et son fils, Théodore, jouent à un jeu. "On ne se quittait pas. Il était à mes côtés, en pyjama", raconte la jeune femme. 

Lorsque son grand frère passe à côté, Théodore lui emboite le pas. "C'est parfois plus intéressant que de rester avec sa maman. Je les ai vus partir", relate Laurence au micro de Faustine Bollaert. Au même moment, elle reçoit l'appel d'un ami. " Je lui dis '5 minutes, attends un petit peu parce que je veux vérifier où sont les enfants'". Lorsqu'elle crie leur nom, silence radio, personne ne répond. Après avoir effectué un tour complet de la maison, la jeune femme commence à s'inquiéter, imaginant le pire. "Je retourne dans la salle télé et je vois la porte-fenêtre entre-ouverte. Je pense tout de suite à la piscine et je fonce vérifier. Elle soulève la bâche et aperçoit son fils. "Mon petit flottait dans l'eau", s'étrangle-t-elle. 

Laurence sort de l'eau le corps inerte de Théodore. Dans un élan de lucidité, elle ordonne à ses enfants d'aller chercher son téléphone portable, "Pour qu'ils n'assistent pas à cette scène effroyable". Tout en prodiguant à son enfant les gestes de premier secours, elle contacte le SAMU. "J'ai besoin de toi mon bébé, j'ai besoin de toi", souffle-t-elle à l'oreille de son fils qui se met à vomir. 

Alors que les secours arrivent sur place, le cœur de Théodore lâche. "Je les vois sortir de grosses pompes et les placer sur son thorax", détaille-t-elle. Opération réussit : le cœur du jeune garçon recommence à battre. Sans tarder, l'ambulance prend la direction de l'hôpital. Sur le chemin, Théodore offre une seconde frayeur à sa mère : son cœur s'arrête de nouveau avant de repartir.

Le début d'un long calvaire

Laurence et son fils débarquent à l'hôpital et les médecins sont très pessimistes... "On m'a dit qu'il ne passerait pas la nuit, qu'il n'allait pas survivre", raconte-t-elle. Mais Théodore est un battant, le petit garçon déjoue les pronostics et se réveille le lendemain, en vie... Le début d'un long calvaire.
Le matin, lorsque Laurence prend son fils dans ses bras, elle sent que quelque chose se trame. "Je vois son regard changer, ses pupilles se noircirent. Il se met à trembler de tout son corps. J'appelle alors l'infirmière en panique". Son fils est en train de convulser, dévoilant toutes les séquelles de son accident. "Pendant cinq jours, on me dit que l'on n'arrive pas à les contrôler, et que l'on cherche la panacée. Les médecins décident alors de le plonger dans un coma artificiel". 

Un médicament importé d'Argentine permet de stabiliser son état. L'enfant est alors sorti de son coma artificiel, mais au réveil, c'est la douche froide : l'accident a rendu Théodore aveugle et tétraplégique. D'après les médecins, ses chances de recouvrer sa mobilité sont quasiment nulles. Mais en dépit du pessimisme ambiant, Laurence, elle, continue d'y croire. Au sortir de l'hôpital, son enfant est immédiatement conduit à un neurologue. "Il nous a dit qu'il avait des chances de s'en sortir, mais qu'il allait falloir le stimuler tout le temps. Alors là, ces paroles, je les ai imprégnées, je me les suis répétées tous les jours, tous les jours, tous les jours", insiste Laurence. Tous les jours, c'est justement la fréquence à laquelle elle se rend chez le spécialiste, pour accélérer la guérison de son fils. "Je dis 'moi, je viens tous les matins et je viens tous les après-midi, car je suis entièrement disponible et je veux qu'il remarche'. C'est comme un sportif de haut niveau, je crois qu'il faut vraiment que ça soit intense". 

Finalement, grâce aux efforts conjugués de Laurence et des spécialistes, un an après l'accident, Théodore remarche et a retrouvé la vue. "C'était une renaissance, sourit la mère de famille. C'est un message d'espoir. Alors que Théodore était condamné, on a bravé les diagnostics et l'impossible. Avec la stimulation, on arrive à des résultats extraordinaires et ça concerne tout les accidentés de tous les âges", conclut Laurence. 

Aujourd'hui, Théodore a 18 ans. Et après une scolarité difficile, notamment à cause de son handicap, le garçon, fan de foot, souhaite poursuivre son rêve : devenir journaliste sportif !

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