Le phénomène peut surprendre : la nouvelle tendance chez les cadres, c’est de favoriser l’option démission. À première vue, cela peut paraître singulier. Mais à l’examen, cette tendance n’a rien de paradoxale. Premièrement, le marché de l’emploi des cadres est en tension. Cette catégorie de salariés évolue dans un monde de plein emploi. Il n’y a que 3% de chômeurs dans la catégorie cadre à Pole Emploi.
Ce qui, au passage, montre que le taux de chômage des personnes moins qualifiées est largement supérieur aux 9% de la population active officiellement affichés. Et plus grave encore, l’économie française souffre d’une faiblesse assez marquée en compétences, comparé à l’Allemagne par exemple.
Également, l’étude de Cadremploi montre que ce phénomène est très générationnel. Il est massif chez les jeunes : les moins de 35 ans n’ont plus aucun tabou vis-à-vis de leur employeur. Ils sont 7 sur 10 à considérer que c’est une option intéressante dans leur parcours. Qu’est ce qui alimente cette liberté chez les cadres ? Pour les cadres de la nouvelle génération, la boucherie sociale de 2008 est de l’histoire ancienne.
Pas de traumatisme et un rapport de force de plus en plus en leur faveur donc, car le recul des départs en retraite a fini de donner son plein effet et les entreprises se disputent les nouvelles compétences. Dans ce contexte, quand les perspectives professionnelles, la qualité du management ou la rémunération ne sont pas au rendez-vous, ils n’hésitent plus à traverser la rue.
Plus prosaïquement, la loi "avenir professionnel", qui doit ouvrir le droit au chômage aux démissionnaires, n’est certainement pas étrangère à cette évolution. Surtout quand elle est couplée au recours à une rupture conventionnelle.
Cette option démission ne peut pas devenir une mode pour les cadres installés. En revanche, la jeune génération a de nouvelles cartes en main et des modèles spectaculaires auxquels s’identifier : un Nicolas Hulot qui affiche sans filtre que son job n’a pas de sens, que sa hiérarchie ne l’écoute pas et qui démissionne à la volée, montre qu’il existe une évolution dans les rapports à son employeur.
Quel que soit l’accord final sur le Brexit, 13% des français installés au Royaume-Uni seraient prêts à quitter le pays.
Et l’absentéisme est toujours en hausse dans les collectivités locales : + 33% en 10 ans. Il est désormais de 39 jours par an en moyenne, contre 17 dans le secteur privé.
5/10 à deux ministres : messieurs Macron et Vidalies, du gouvernement Valls. Ils sont responsables d'une privatisation, celle de l'aéroport de Toulouse, en faveur d'intérêts chinois, dont la Cour des comptes vient de juger qu'elle est à la fois inaboutie et qu'elle souffre de graves insuffisances.
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