L'eau manque, et cela s'en ressent déjà dans nos assiettes. Malgré les inondations meurtrières qui ont touché le sud la semaine dernière, les deux tiers du territoire français souffrent actuellement de la sécheresse. Alsace, Lorraine, Île-de-France, Massif central, Bourgogne-Franche-Comté... Dans certaines zones, la situation n'a jamais été aussi préoccupante.
Cette pénurie d'eau, due au manque de pluie et aux fortes chaleurs de cet été, a déjà des répercussions sur la filière agricole française. Les récoltes d'orge, cette céréale essentielle à la fabrication de la bière, ont été amoindries de 10% cette année. Avec l'augmentation probable du prix de cette céréale, celui de la bière pourrait doubler d'ici 50 ans si la température continue d'augmenter.
Cette année, il faudra par exemple s'attendre à trouver moins de Salers AOP, comme le rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes sur son site. La moitié des producteurs de ce fromage du Cantal ont dû arrêter leur production un mois avant la date habituelle, à la mi-novembre, car l'herbe que broutent les vaches laitières vient tout simplement à manquer.
Inquiétude également chez les producteurs de Comté, dans le Haut-Doubs. Alors que le département est en proie à la sécheresse, les services préfectoraux suggèrent aux agriculteurs de puiser dans les réserves d'eau non potable pour l'élevage de vaches.
Mais les producteurs alertent sur les risques que comporte une telle mesure : "Il faut qu'on ait de l'eau potable pour pouvoir fabriquer un fromage comme on a aujourd'hui, sinon cela peut créer des risques de salmonelle ou de listeria", s'alarme Fabien Colin, éleveur de vaches pour la filière Comté dans un reportage diffusé sur France 3.
Les agriculteurs des Hauts-de-France n'ont pas non plus le cœur à la fête. La sécheresse estivale a sévèrement affecté la récolte de pommes de terre dans ce bassin historique de la culture des patates. Conséquence directe de cette pénurie : dans certaines friteries de la région, le prix des frites a déjà augmenté de plusieurs centimes.
Autres victimes potentielles de cette pénurie : les huîtres de Bretagne. Cette année, leur développement a été perturbé par le manque d'eau douce et donc de planctons, dont elles se nourrissent pour grossir. "On aura peut-être des huîtres pour Noël, mais peut-être pas de tous les calibres", indiquait ainsi Stéphane Alleaume, ostréiculteur en Bretagne à France Info.
Le manque d'humidité des sols provoque également une pénurie de champignons. Celle-ci se ressent déjà dans le Nord de la France, où l'on trouve habituellement 6.500 espèces différentes. À Lille par exemple, un restaurant a été contraint d'enlever de sa carte les champignons sauvages, rapporte France Bleu.
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