D’ici fin juin, la France va envoyer 500.000 doses de vaccins à des pays africains, notamment de l’AstraZeneca. Certains s’interrogent alors que d’autres prétendent qu’il s’agit de se débarrasser d’un vaccin mal aimé.
"Ce qui n’est pas bon chez nous, est bon là-bas ?", "On ne veut plus de l’AstraZeneca alors on le donne aux Africains ?" : voilà quelques réactions recueillies sur les réseaux sociaux après l’annonce de la livraison de vaccins par la France à des pays africains.
100.000 doses d’AstraZeneca vont être envoyées en avril, 500.000 vaccins au total avant fin juin. Si on regarde les chiffres et les prévisions de l’agence de santé, on se rend compte que la France peut se le permettre. Au premier semestre, 47,9 millions de doses ont été livrées par Pfizer et 14,5 millions par AstraZeneca.
De plus, la France ne se "débrasse" pas de l’AstraZeneca puisque 3,4 millions de nos concitoyens ont déjà reçu une dose du vaccin suédo-britannique et que le potentiel bénéfice-risque est largement en faveur du vaccin. En réalité, la France met la main à la poche aux vaccins dans le cadre du programme Covax, dirigé par l’OMS afin que les pays les plus pauvres puissent être vaccinés.
L’objectif de Covax est de distribuer suffisamment de doses pour vacciner jusqu'à 27 % de la population dans les 92 pays les plus pauvres d'ici à la fin de l'année 2021. Le système Covax a déjà fourni plus de 38 millions de doses à 113 pays.
L’OMS avait déjà grondé les pays les plus riches qui, selon ses dires, s’accaparaient les vaccins. Désormais, ce qui inquiète, c’est l’Inde. Si le pays est un des bénéficiaires de Covax, il est l’un des plus gros fournisseurs de vaccins au monde avec le Serum Institute of India (SII), un laboratoire capable de produire à lui seul 1,5 milliard de doses par an.
Soucis : le virus flambe en Inde. Surtout, le laboratoire doit faire face à une pénurie de matières premières venues de l’étranger, et fabrique donc moins de vaccins. La priorité est désormais pour les Indiens. Ricochet sur le programme Covax qui s’inquiète de ne pas tenir l’objectif de vacciner 30 à 35% de la population africaine avant la fin de l’année.
D’un côté vous avez Covax, l’ONU, l’Union européenne qui tente de vacciner le plus possible. Vous avez la Russie, qui souhaite maintenant rejoindre le programme international, ainsi que la Chine. Deux pays qui ont vendu des vaccins à bas prix à des pays pauvres beaucoup plus tôt que Covax.
Le vaccin sert d’argument diplomatique et il pourrait y avoir de vraies conséquences sur le monde de l’après Covid. Certains pensaient que les vaccins relayaient la 5G, en fait il donne juste envie de faire plus de politique.
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