Une étude récemment publiée par des chercheurs américains affirme que le cerveau est un peu le thermostat de la douleur. Cela ouvre des perspectives, je vais y revenir. Car s’il est possible de contrôler ce thermostat et de comprendre comment il fonctionne, il sera possible de contrôler la douleur. C’est un peu l’idée.
Mais commençons par le commencement. Et par un paradoxe. Ecoutez-bien : la douleur est une bonne chose car elle est utile, essentielle à notre survie. En effet, elle nous alerte sur le fait que quelque chose ne tourne pas rond dans notre organisme.
Les chercheurs ont remarqué que la douleur pouvait être amplifiée sous l’action du stress ou, au contraire, qu'elle pouvait être inhibée si vous avez la capacité de vous concentrer sur une tâche particulière qui aura le mérite de détourner votre attention et réduira donc l’intensité de la douleur que vous ressentez.
C’est dans cette région cérébrale que les émotions sont décodées et débouchent sur un accroissement de la douleur ou, au contraire, sur une diminution de cette même douleur. Parce que certains neurones ont ceci de particulier qu’ils amplifient les choses alors que d’autres les inhibent. Sur le papier, il serait donc possible de moduler, voire de faire disparaître la douleur. Et cela serait salvateur pour un grand nombre de personnes.
Prenez un patient lambda. Il ressent une douleur, il va chez le docteur, on lui donne un médicament, il le prend et la douleur disparait. Maintenant, prenez un patient qui souffre de douleurs chroniques, on estime à 20 millions le nombre de Français concernés. Lombalgies, sciatiques, fibromyalgies, migraines, céphalées et tutti quanti, on a le choix.
Pour toutes ces personnes, le fait de ressentir une douleur n’est en rien utile. Elles savent déjà qu’elles sont malades. Avec elles, on ne parvient pas à trouver le médicament qui soulage. Comme si quelque chose, dans le système neuronal était bloqué. Comme s’il était impossible, avec ces patients, de moduler les choses.
Mieux l'on connait le fonctionnement de tout ce qui, dans le cerveau, fait évoluer la douleur, en bien ou en mal, mieux l'on peut combattre cette douleur. A partir du moment où l’on sait quel neurone joue quel rôle dans l’amygdale centrale, on peut espérer concevoir des médicaments qui seront efficaces sur les patients dont l’organisme ne répond pas aux solutions qui existent à ce jour.
Evidemment, si ces médicaments doivent voir le jour, ça ne sera pas la semaine prochaine. Il faudra attendre encore un peu, d’autant que toutes les observations dont je vous ai parlé ont été faites sur d’innocentes petites souris de laboratoire. Donc, en attendant des lendemains qui rigolent, si vous souffrez de douleurs chroniques, je vous conseille de faire du sport. Parce que je le répèterai jusqu’à mon dernier souffle : l’activité physique est une solution contre les douleurs chroniques. Solution souvent partielle et parfois totale.
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