Le dernier Paris-Roubaix a été endeuillé par la mort d'un jeune cycliste belge qui a succombé, quelques heures après la fin de la course.
Cet épisode a rappelé à beaucoup d'entre nous la disparition d'un autre jeune cycliste, il y a deux ans en corse, au Critérium international. Là encore, arrêt cardiaque. Tout comme le mois dernier, quand un joueur croate de troisième division s'est effondré sur la pelouse après avoir reçu un ballon dans la poitrine.
La gazette se fait régulièrement l'écho de morts subites de sportifs, dans la quasi-totalité des cas terrassés par des problèmes cardiovasculaires. C'est d'autant plus stupéfiant qu'à chaque fois on se dit que les sportifs de haut niveau a priori bénéficient d'un staff médical et sont suivis de près.
Certains sports sont plus à risque que d'autres : le foot, le cyclisme et le footing. Mais ça n'a pas forcément quelque chose à voir avec la spécificité de ces sports. S'il y a beaucoup de casse parmi ceux qui pédalent, ceux qui courent et ceux qui shootent dans le ballon, c'est tout simplement parce que ce sont les trois sports les plus pratiqués, en tout cas en France.
Le scénario est souvent le même. Le sportif force un peu, son rythme cardiaque augmente. Interview parfois un trouble du rythme : par exemple, un battement anarchique à un moment particulièrement crucial. Et c'est un cœur qui ne bat plus, jusqu'à l'arrêt.
Mais si on en arrive là, c'est souvent parce qu'il y a malformation cardiaque chez la victime - laquelle, évidemment, n'en sait souvent fichtre rien. Soit parce qu'elle ne s'est pas fait dépister, soit parce qu'elle a volontairement éludé le problème (elle fait l'autruche).
Beaucoup de médecins déplorent que leurs patients ne les écoutent pas. Ils les alertent, mais se font gentiment envoyer sur les roses. C'est vrai que quand vous dites à quelqu'un qui a la passion du sport - ou même qui en vit - qu'il doit faire un break, souvent vous êtes mal reçu.
Beaucoup de médecins déplorent que leurs patients ne les écoutent pas
Michel Cymes
Le dépistage n'est pas fiable ni imparable. La malformation cardiaque, si elle existe, ne saute pas forcément aux yeux. Prenez un cœur : vous pouvez constater qu'il s'est épaissi. Mais est-ce que c'est parce qu'il s'est musclé, ou est-ce parce qu'il est en train de nous préparer une petite fibrillation ventriculaire ? C'est parfois difficile à dire.
J'en profite pour expliquer qu'un cœur qui fait une fibrillation ventriculaire, c'est un cœur dont l'activité électrique est complètement anarchique. Cela précède l'arrêt cardiaque. C'est pour cela qu'on utilise les défibrillateurs.
Cela dit, pas question de se priver du dépistage. Il faut avoir une attention particulière pour les patients dont un proche a déjà connu l'infortune d'une mort subite. Bien des choses s'expliquent par la génétique.
Après, il y a aussi les comportements à risque qu'il faut bannir. Je pense au repas qui précède l'effort physique. Il ne faut pas qu'il soit trop copieux. Je pense aussi à la cigarette : ne fumez ni avant, ni après le sport !
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