On connait les cellules que l‘on cultive en laboratoire, et qui servent soit à faire des greffes, par exemple avec les cellules de peau, soit de modèle d’étude aux laboratoires pour tester des médicaments. Mais il y a un autre modèle qui arrive et qui est assez fascinant : les organoïdes.
Quand vous faites pousser des cellules sur un support biologique, dans une boîte par exemple, elles sont plates, ne bougent pas, et même si elles sont très utiles elles sont loin de reproduire la réalité d’un organe. Dans notre peau, notre foie ou notre cerveau , il est évident que les cellules sont en trois dimensions et qu’elles s’organisent pour former un organe.
L’idée de génie de la recherche a été de pouvoir cultiver et produire des cellules en trois dimensions et donc de se rapprocher de ce qui se fait dans la nature. C’est ça, un organoïde. Pour simplifier on pourrait parler de mini organes.
Et ces cellules ou ces mini-organes pourraient peut-être un jour servir à remplacer des organes défaillants.
C’est bien sûr le rêve ultime. Pouvoir créer des banques d’organoïdes qui pourraient sauver la vie de personnes qui ont un organe défaillant , on pense par exemple aux reins et à tous ceux qui ne vivent que grâce à la dialyse. Je vous parle de rêve et justement je vais vous faire rêver ce matin Yves et peut-être même vous émouvoir.
C’est un article de Cell Stem Cell qui relate une étude du centre médical universitaire d’Utrecht aux Pays Bas. Ils ont réussi à cultiver des cellules lacrymales, et à produire un organoïde de glande lacrymale.
Ces glandes qui se trouvent dans nos yeux et qui produisent des larmes indispensables à la bonne santé oculaire. Et si nous produisons des larmes c’est parce que nous avons un relais, un neuromédiateur entre les nerfs et les glandes. Et les larmes gagnent la surface de l’œil par un petit conduit.
En laboratoire, on n'arrive pas encore à obtenir ces petits conduits. Et c’est un problème, parce que si on a réussi à faire produire des larmes par l’organoïde, comme elles ne pouvaient pas être évacuées , les cellules se déchiraient sous l’effet de la pression.
Mais le résultat est quand même bluffant, on a réussi à faire pleurer des cellules !
L’étape suivante ce sera la greffe sur des personnes qui souffrent de sécheresse oculaire, notamment dans le cadre du syndrome sec, une maladie qui touche aussi les glandes salivaires.
Et justement les chercheurs travaillent aussi sur des organoïdes salivaires. Et les essais cliniques devraient démarrer cet été pour les personnes qui souffrent de sécheresse buccale. Très handicapante pour manger et parler et source de caries.
Les organoïdes sont un véritable cadeau pour les chercheurs. Tester un médicament sur des cellules à plat, c’est une chose, le tester sur des cellules en 3D qui plus est, regroupées dans un pseudo organe, c’est quand même se rapprocher de la réalité de ce qui se passe dans un organisme humain.
L’avenir parait radieux (ce n'est pas tous les jours qu’on peut se permettre cette formule) et on l’évoquait au début, rien ne nous empêche de rêver à ces fameuses banques d’organes dont on parle depuis si longtemps.
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