En matière de santé, les femmes et les hommes ne sont pas tout à fait câblés de la même façon. Il y a évidemment l’utérus, les ovaires, la maternité et les seins pour elles. La prostate et les testicules pour eux. Mais en réalité, ça va bien au-delà. Oui, il y a le sexe, les hormones, les caractères sexuels… Ça, c’est la composante biologique. Mais il y a aussi le genre. Là, on est plus dans la construction sociale et culturelle. Et ça aussi, ça a un impact sur notre parcours de santé et de soins.
Par exemple, l’INSERM nous dit que les hommes ont tendance à consulter plus tard que les femmes. Et aussi que la relation entre le médecin et son patient (ou sa patiente) est influencée, en partie et souvent inconsciemment, par les représentations liées au genre.
La femme fragile et sensible qui s’exprime plus volontiers, d'un côté, l’homme viril qui résiste à la douleur, de l'autre. Les clichés ont la vie dure. D’ailleurs, on parle de stéréotypes de genre, mais oui, c’est ça. Et ça peut mener loin. Comme l’idée plus acceptable que le tabac et l’alcool soient davantage consommés par des hommes. Ou que les femmes sont plus sujettes à la dépression. Ça ne veut pas dire que les hommes sont épargnés. En revanche, ils parlent moins facilement et ont aussi une façon différente de manifester leurs symptômes, à travers des comportements à risque ou une consommation d’alcool, par exemple.
Ce que l’on comprend, en médecine, c’est qu’à trop caricaturer, à trop cloisonner, on finit par louper une partie de la cible. Deux exemples très concrets. Pendant longtemps, on a dit que l’infarctus concernait surtout les hommes d’âge mûr et qu’il se manifestait par une douleur intense à la poitrine, qui pouvait irradier le bras. C’est vrai, mais pendant tout ce temps, on ne s’est pas tellement intéressé aux femmes et on les a mal diagnostiquées.
Quand elles arrivaient avec une douleur à la poitrine, on leur diagnostiquait une crise d’angoisse, on les traitait par des anxiolytiques. Ce qui pose un autre souci : le retard au diagnostic. Un homme avec douleur à la poitrine : on l’envoyait directement chez le cardiologue. Mais la femme, elle, peut présenter des symptômes très différents. Pas forcément cette douleur à la poitrine mais une difficulté à respirer, des troubles digestifs, une grande fatigue… Et ça, ça ne fait que quelques années qu’on communique là-dessus, aussi bien pour les femmes que pour les soignants.
Autre exemple : l’ostéoporose. Généralement présentée comme une maladie de femmes ménopausées. Un peu caricatural, là aussi. L’INSERM nous rappelle qu’un tiers des fractures du col du fémur, chez l’homme, est lié à l’ostéoporose. Et ils ont autant de risque d’une femme de faire une seconde fracture.
On pourrait aussi parler du risque d’AVC, de l’immunité, du rapport à la douleur, du fonctionnement du cerveau. La recherche s’intéresse davantage aujourd’hui, à ces différences de genre, et c’est une bonne nouvelle. Mais il reste pas mal de chemin à faire, en matière de genre et de santé !
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