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Michel Cymes analyse la stratégie française face à l'épidémie de coronavirus

Michel Cymes évoque la gestion française de l'épidémie de coronavirus, après la conférence de presse de Jean Castex, jeudi 12 novembre. Une stratégie qui pourrait être plus drastique, notamment en isolant les malades.

Jean Castex fait le point sur l'épidémie de coronavirus, le 12 novembre 2020 à Paris.
Crédit : Ludovic MARIN / POOL / AFP
Michel Cymes explique la stratégie française face à l'épidémie de coronavirus
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Michel Cymes explique la stratégie française face à l'épidémie de coronavirus
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Michel Cymes - édité par Florise Vaubien
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Après la conférence de presse du Premier Ministre, les choses sont claires, ce n’est pas le moment de relâcher l’effort. Une attitude qui paraît logique étant donné le contexte, mais est-ce suffisant ? C’est l’avenir qui nous le dira. Si on pense que le couvre-feu a joué un rôle dans le frémissement de la baisse actuelle, il faudra encore plusieurs jours ou plusieurs semaines avant de voir les effets du confinement.

Partons du scénario laxiste : admettons qu’on n'ait rien fait, qu’on ait laissé filer l’épidémie comme l’ont tenté quelques rares pays lors de la première vague. Sauf que là, il s'agit de la deuxième vague et on sait déjà qu’il y a moins de formes graves, moins de morts, même s'il y en a toujours trop, et on sait mieux traiter les complications. 

Qu’est-ce qui se serait passé ? Il est difficile de le dire. La seule chose qui paraît certaine, c’est que les services de réanimation auraient été très vite dépassés de toutes les façons, et c'est un scénario impossible, ne serait-ce que d'un point de vue politique. 

Compter sur la responsabilité de chacun

Parmi les autres possibilités, il y a celle que le gouvernement a choisi comme de nombreux pays, à savoir le confinement, qui est plus ou moins "light" selon les états. Il y a également le "tester, tracer, isoler". Et même si on met souvent en balance la mort économique et la mort par la Covid-19, c’est, en effet, la solution qui a été choisie. Mais ces mesures sont-elles suffisantes ? Bien sûr que non ! 

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Alors, soyons très concret. Tout à l’heure, je vais me faire tester dans une pharmacie. C’est pratique, rapide, facilement accessible si je trouve une pharmacie qui fait les tests et je n’attends pas trois jours avant d’avoir le résultat. Au bout d’une demi-heure maximum, le pharmacien m’appelle dans son espace de confidentialité et m’annonce que je suis positif, donc porteur du virus et contagieux. Je sors un peu dépité de l’officine. 

Ensuite, je pars pour m'isoler et je préviens ceux que j'ai côtoyés ces derniers jours, encore faut-il que je sois raisonnable, car finalement, je fais ce que je veux. Si je suis un tant soit peu responsable, je m'isole pendant 7 jours pour ne pas transmettre le virus. Mais si j’ai des responsabilités professionnelles, que je suis en galère financièrement, que chaque jour compte, que je dois commencer mon premier jour de boulot parce que justement je viens d’être engagé après des mois de chômage, et je pourrais continuer à vous donner des centaines d’exemples de ce type, je ne suis pas sûr d’être un bon citoyen.

Centraliser les résultats et isoler les malades

Si le gouvernement avait voulu faire les choses de manière plus drastique, il n’aurait pas laissé la décision de s’isoler aux seules personnes touchées. Dès le début, il aurait fallu mieux centraliser les résultats de tous les tests Covid-19 et déclencher un plan pour obliger les personnes infectées à s'isoler et à prévenir leur entourage. Mais, comme vous le savez, nous sommes dans un pays latin où dès que vous prononcez le mot "obligatoire", on vous oppose le mot "liberticide".

C’est pourtant la méthode utilisée, notamment par la Corée du Sud qui va jusqu’à installer les malades dans une chambre d’hôtel dont ils n’ont pas le droit de sortir même pour faire des courses et un repas leur est apporté tous les jours. Alors, entendons-nous bien, je ne dis pas que nous aurions dû le faire, mais que nous aurions pu le faire et que dans ce cas, on aurait mis en place une mesure plus logique sur le plan médical, et on aurait peut-être freiné l’épidémie beaucoup plus vite

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