"Il était temps !" : l'annonce, mardi 11 janvier 2022, d'une stratégie nationale de lutte contre l'endométriose par Emmanuel Macron soulève l'espoir d'une meilleure connaissance et prise en charge de cette maladie. Ce plan doit notamment permettre de "mieux comprendre cette maladie et ses causes, et trouver des traitements thérapeutiques", ce qui impliquera de déployer des moyens pour la recherche "à la hauteur des enjeux".
L'endométriose, sur laquelle les connaissances restent lacunaires, est liée à la présence de cellules d'origine utérine en dehors de l'utérus, qui réagissent aux hormones lors des cycles menstruels. Sa méconnaissance entraîne un retard de diagnostic de sept ans en moyenne. RTL revient ce mercredi 12 janvier sur cette maladie qui touche près d'une femme sur dix en France, soit 4 millions de personnes.
L’endomètre est la paroi qui tapisse l’intérieur de l'utérus. Il gonfle juste avant d’avoir les règles puis se “désagrège” dès le premier jour des règles, provoquant des pertes de sang. Une femme qui souffre d’endométriose a un endomètre plus épais que la normale.
Au moment des règles, des cellules qui en sont issues s’échappent de l'utérus pour aller se fixer sur d’autres organes. Ces cellules migratoires font des dégâts. Elles créent des lésions ou des kystes (des petites grosseurs) qui font très mal, notamment pendant les menstruations.
Le symptôme principal est la douleur pendant les règles. Elles sont, le plus souvent, intenses au point d'altérer la qualité de vie. Si on ne peut pas faire ses courses, ou du vélo à cause de ces douleurs, c'est un signe.
Les femmes qui souffrent d'endométriose peuvent aussi avoir des rapports sexuels douloureux, passer systématiquement un mauvais moment quand elles vont aux toilettes (les problèmes peuvent aller de la diarrhée à la constipation)... Bref, c'est épuisant pour les femmes concernées. D'autant que cette maladie peut rendre infertile.
Malheureusement, l'endométriose ne se guérit pas. Mais on peut cependant traiter les symptômes et les faire diminuer. L'une des manières de le faire est par exemple de prendre une pilule contraceptive en continu, afin d’arrêter ses règles et contenir la maladie.
D'autres solutions existent comme se faire opérer pour retirer les lésions et kystes créés par l'endométriose ou même aller jusqu'à se faire retirer l'utérus. À noter que les opérations ou la grossesse ne font pas disparaître la maladie. Parfois, elle supprime les douleurs, mais ces dernières peuvent aussi revenir.
L'endométriose peut avoir de très graves conséquences sur la vie des femmes qui sont touchées. Elle peut les empêcher d'aller travailler, d'avoir un travail, d'être épanouie sexuellement, etc.
Dans une précédente interview, une jeune femme touchée par cette pathologie nous racontait qu'à cause de son endométriose, elle avait dû changer de métier. D’éducatrice spécialisée auprès d’enfants et adolescents, elle est devenue assistante à domicile pour personnes âgées.
"Les horaires d'éducatrice sont très contraignants et fatigants. Je n’arrivais plus à suivre", nous disait-elle, déçue, avant d'évoquer les difficultés rencontrées dans son couple. "On est fortement freinée par cette maladie, mais ça ne nous empêche pas d’avancer. Il faut juste trouver des solutions. Tout n’est pas perdu."
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