Coronavirus : un lien entre pandémie et diminution des naissances prématurées ?
Le ralentissement de la vie économique et donc du stress et de la fatigue pour les futures mères pourrait être une piste permettant d'expliquer cette chute drastique.

Les naissances d'enfants prématurés ont diminué depuis le début de la pandémie. Simple coïncidence ? La communauté médicale planche sur le sujet dans beaucoup de pays développés. Revenons sur les faits : il y a quelques mois, un médecin irlandais s’est aperçu que les commandes de lait maternel pour bébés prématurés étaient en chute libre. Il a d’abord pensé qu’il y avait erreur sur les chiffres mais il en était rien.
On s'est ensuite aperçu que c'était aussi le cas dans d’autres pays : Australie, Canada, États-Unis… Dans tous ces pays développés, nombre de médecins disent observer une dégringolade du nombre de nouveaux-nés pesant moins de 1,5 kilo : jusqu’à 90% en moins. Concernant la France, les données sont encore embryonnaires, mais récemment, une clinique de la Marne parlait d’une chute des prématurés de 20%, à Troyes, c'est 15%… Un peu tôt pour dresser des conclusions, mais il y a définitivement un fil à tirer.
Pour nombre de spécialistes, cette baisse de naissances prématurées s’explique par les différents confinements et plus globalement par le contexte de la pandémie, qui s’est traduit par un ralentissement de la vie économique et de notre rythme de vie. Pour les femmes qui travaillent debout, qui doivent porter de lourdes charges ou passer des heures dans les transports, l’effet a sans doute été bénéfique dès lors qu'elles portaient un enfant : moins de stress, plus de repos, ça aide.
La baisse de la pollution a pu jouer
Il y a fort à parier que pour ceux qui se préoccupent des conditions de travail, comme les syndicats, le sujet risque d'être inspirant dans les mois à venir. Il se pourrait même que s’ouvre un débat sur la durée du congé maternité. Actuellement, il débute six semaines avant la date prévue de la naissance.
Autre conséquence de la crise sanitaire, la pollution atmosphérique a diminué. Il est avéré que cette pollution est particulièrement néfaste pour les femmes enceintes et les bébés à naître. Nous avons tous les ingrédients d’un débat social et environnemental qui pourrait d’autant plus facilement éclore que les naissances prématurées se traduisent souvent par des drames familiaux, et systématiquement par des coûts supplémentaires pour notre système de santé.
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