Coronavirus : "On a très peur des réveillons", confie un infectiologue
INVITÉ RTL - À l'approche des fêtes de fin d'année, l'infectiologue Robert Sebag appelle à la responsabilité individuelle pour ne pas tomber dans une troisième vague de l'épidémie.

Tester, tracer, isoler. Emmanuel Macron s'adressera aux Français mardi 24 novembre pour faire le point sur le déconfinement. Le président devrait annoncer des mesures progressives alors que les chiffres de l'épidémie en France sont toujours critiques.
"Nous avons loupé le coche quand nous avions 300 cas quotidiens", regrette Robert Sebag. Si l'infectiologue reconnaît une "nette amélioration de la situation", celle-ci reste tout de même "tendue". À l'approche d'un allégement des mesures sanitaires, le médecin a un maître-mot : la prudence. "Le virus circule toujours, l'hiver approche, on vit beaucoup moins dehors", il y a donc plus de risques d'être contaminé, observe-t-il.
Le mois de décembre annonce également de nombreux rassemblements familiaux en vue des fêtes de fin d'année. "On a très peur réveillons", confie Robert Sebag. Selon lui, il faut continuer de surveiller la situation de très près, "tous les jours". Les chiffres pourraient une nouvelle fois évoluer rapidement, avec "une explosion de cas d'une région à l'autre." L'infectiologue note tout de même une "lueur d'espoir qui est le vaccin" et espère qu'Emmanuel Macron l'évoquera durant son allocution.
Il faudra attendre le début de l'année 2021 pour faire le point sur les conséquences du réveillon. "On ne peut pas se permettre une troisième vague", avertit l'infectiologue. La responsabilité individuelle est "plus que jamais de mise" en cette période. Sans quoi, "nous serons très mal d'ici la mi-janvier, voire février", poursuit-il.