On en en sait un peu plus sur les conséquences à long terme de la maladie grâce aux chercheurs de l’INSERM qui, depuis le mois de janvier, suivent de près plus de 4.000 patients dont je m’empresse de rappeler qu’ils présentent un profil particulier.
Ils ont en effet, soit séjourné à l’hôpital, soit été admis dans un service de réanimation. On est donc là en présence de cas sérieux. Rien de commun avec les patients qui ont eu le Covid mais s’en sont tirés avec quelques jours de fièvre à la maison.
Pour ces patients-là, les symptômes de la maladie persistent-ils bien après qu’ils ont quitté l’hôpital. Dans 60% des cas. Vous avez donc, parmi ceux qui sont passés par l’hôpital, trois patients sur cinq qui sont toujours affectés par au moins un symptôme, six mois après l’infection. Et pour un quart d’entre eux, ce sont carrément trois symptômes ou plus qui resurgissent.
Les symptômes qui reviennent le plus souvent sont la fatigue, la gêne respiratoire ou les douleurs articulaires et musculaires. Parfois, ce come-back de la maladie nécessite une ré-hospitalisation. Si l’on s’en tient au panel de l’INSERM, on constate que c’est ce qui est arrivé à 2% des patients.
Il y aurait une corrélation entre la sévérité initiale de la maladie et la persistance à long terme des symptômes. Il semble en effet que plus le Covid est musclé, plus il laisse de traces. L’étude de l’INSERM montre que les patients admis en réanimation collectionnent plus de symptômes que les autres.
Les hommes et les femmes ne sont pas indifféremment concernés ? Il y a des différences de genre. Parmi les formes graves de la maladie, on trouve plus d’hommes que de femmes. En revanche, pour ce qui concerne la persistance des symptômes dans le temps, ce qu’on appelle les Covid longs, ça touche plus les femmes.
Dans tous les cas, l’impact n’est évidemment pas que sanitaire. Il est aussi économique est social, l’étude de l’INSERM ayant montré que quand on endure un Covid long, dans 30% des cas, on n’a toujours pas repris son travail six mois après.
Justement, on ne l’explique pas. Et c’est ce qui motive l’acharnement de la communauté médicale à tenter de comprendre les mécanismes en jeu. L’étude dont je vous parle n’est pas près de s’achever.
Le recul, pour l’instant, est de six mois. Mais l’INSERM entend bien suivre sa cohorte de patients pendant dix-huit mois en espérant que, d’ici là, on disposera de suffisamment de données cliniques pour expliquer l’inexplicable et aussi, au passage, évaluer ses éventuelles conséquences sur les fonctions neuro-cognitives. Parce que ça aussi, ça fait partie des potentielles conséquences de la maladie dont on a assez peu parlé.
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