Alors que la course au vaccin contre la Covid-19 semble donner des résultats prometteurs, le débat est lancé. Faudra-t-il ou pas rendre le vaccin obligatoire ? En Australie, le Premier ministre Scott Morrisson est pour. Il a estimé mercredi 19 août que se faire vacciner devrait "être obligatoire, dans la mesure de ce qui peut être obligatoire", en précisant que seules des exemptions pour des raisons médicales devraient être valables.
En revanche aux États-Unis, il n'en est pas question. Le docteur Anthony Fauci, directeur de l'Institut américain des maladies infectieuses et conseiller à la Maison Blanche, a déclaré le même jour qu'on ne pouvait "pas obliger, ou tenter de forcer les gens à se vacciner". "On peut le rendre obligatoire pour certains groupes, comme les personnels médicaux, mais on ne peut pas le faire pour la population générale", a-t-il assuré.
Et en France ? Le vaccin sera-t-il obligatoire ? A priori, non. Dans un avis en date du 9 juillet, élaboré par le groupe CARE, le comité Vaccin COVID-19 et le Conseil scientifique, les experts estiment qu'une "vaccination obligatoire n’est ni souhaitable ni
envisageable".
En cause notamment, la "réticence à la vaccination" des Français. Le groupe d'experts anticipe un éventuel échec de la campagne de vaccination, comme en 2009-2010 contre la grippe, si les citoyens ne se sentent pas concernés et suffisamment informés.
Pour autant, "une stratégie de vaccination fondée sur des choix purement individuels peut manquer d’efficacité et se révéler injuste socialement", relèvent les experts. Pour trouver un juste milieu entre les deux extrêmes et limiter au maximum la propagation de l'épidémie, un groupe mixte multidisciplinaire constitué de membres de plusieurs groupes d'experts a été mis en place pour réfléchir à une politique vaccinale.
Il faudra notamment définir les populations prioritaires pour se faire vacciner, s'il s'agit plutôt des personnes âgées par exemple, des soignants ou d'autres personnes avec un risque particulièrement élevé au travail.
Dans un autre avis en date du 27 juillet, le Conseil scientifique précise qu'il ne s'agit que de réflexions préliminaires, et qu'elles devront être poursuivies par la Haute Autorité de Santé et le Haut Conseil de la Santé publique.
En attendant, les experts précisent qu'il est avant tout "impératif de se donner le temps nécessaire à une évaluation rigoureuse" tant de l’efficacité que de la sécurité des candidats vaccins avant leur utilisation à grande échelle. Pour l'instant, les vaccins sont encore en phase de test.
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