Coronavirus : "2 mois de recul" sur le vaccin demandés, explique une infectiologue
INVITÉE RTL - Odile Launay rappelle qu'au-delà des résultats prometteurs des différents vaccins, les autorités sanitaires devront donner leur autorisation avant la commercialisation.

Trouver un remède contre le coronavirus est devenu une priorité pour de nombreux laboratoires. Ces dernières semaines, plusieurs ont communiqué les chiffres prometteurs de leurs essais cliniques. Parmi eux, les duos Pfizer/BioNTech, AstraZeneca/Oxford ou encore Moderna.
La communication va vite. "En même temps elle est très attendue car le vaccin va probablement nous permettre de sortir de la crise", analyse Odile Launay. Les résultats arrivent dans le même laps de temps car "les essais cliniques ont tous commencé à peu près à la même période, en juillet dernier", poursuit l'infectiologue et membre du comité vaccin Covid-19.
L'arrivée d'un nouveau vaccin pose également la question des effets secondaires. "Il a été demandé une période de deux mois de recul en médiane sur les effets indésirables du vaccin", précise Odile Launay. Si l'infectiologue reconnaît un délais très court, les personnes qui se feront vacciner en priorité sont celles avec le plus de risques de développer une forme grave de la maladie. "On peut donc accepter qu'il y ait des effets indésirables", selon elle.
Certains, comme Pfizer aux États-Unis, ont déjà déposé une demande d'autorisation aux autorités sanitaires. Le vaccin pourrait ainsi être distribué dès la mi-décembre. Cependant, pas de précipitation pour Odile Launay : "Il est une chose d'avoir ces premiers résultats, une autre sera que les agences réglementaires puissent avoir toutes les données pour donner les autorisations à ce premier vaccin."
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