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Un prototype de vaccin contre la Covid-19
Crédit : MLADEN ANTONOV / AFP
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C'est une information qui concerne les Américains, mais aussi les Français et le monde entier : nous avons une date pour le début de campagne de vaccination aux États-Unis, le 11 décembre, dans 18 jours. L’annonce a été faite par le docteur Moncef Slaoui, un chercheur qui a la triple nationalité : belge, marocaine et américaine.
C’est le monsieur vaccin de la Maison-Blanche, le chef de la cellule en charge d’accélérer la découverte et la distribution du vaccin. Une cellule baptisée "Warp speed" (vitesse de l’éclair). Le docteur Slaoui pose un scénario possible mais idéal, c’est-à-dire que l’agence de sécurité du médicament donnerait son feu vert le 10 décembre et les centres de vaccination seraient livrés dès le lendemain.
Le 11, 12 ou même le 13, ça ne change pas grand-chose, si ce n’est qu’on dépasse en ce moment les 2.000 morts par jour aux États-Unis. On est donc dans une course contre la mort. Les États-Unis ont un peu d’avance, sur l’Europe par exemple. C’est à leur avantage mais c’est aussi une pression. Être le poisson-pilote, ça veut aussi dire prendre les premiers risques et savoir que le monde entier vous observe.
20 millions de personnes pourraient être vaccinées au mois de décembre, notamment les personnels soignants, 30 millions en janvier. Et 35 millions en février. Une montée en puissance progressive donc. Le docteur Slaoui a même estimé que l’on pourrait parvenir à une immunité collective au mois de mai.
C’est une bonne nouvelle. Les spécialistes, même les plus prudents le répètent. Il n’y en a pas eu tant que ça, donc il faut les noter et s’en réjouir. Et puis c’est le premier vaccin, d’autres vont suivre, notamment Moderna. Après, tout va tellement vite qu’il y a des zones d’incertitude.
Déjà, quelle est la durée de protection du vaccin ? C’est la principale inconnue.
Il ne faudra donc pas abandonner les gestes barrière du jour au lendemain, et notamment le port du masque.
Autre souci aux États-Unis, il est politique. Lors d’une interview, le monsieur vaccin de la Maison-Blanche a reconnu l’air embarrassé, qu’on lui avait demandé de ne pas faire circuler l’information en dehors de l’administration Trump. Sous-entendu, l’équipe Biden n’est pas mise au courant. Ces bagarres politiques risquent de gêner la bonne organisation de la campagne de vaccination car, au niveau logistique, c’est une opération gigantesque qui s’annonce. Et pour la mener à bien, il faut toutes les informations.
Il va également falloir convaincre les plus sceptiques, car selon un récent sondage, seulement 58% des Américains sont prêts à se faire vacciner. C’est assez similaire aux intentions des Français (54%). Il faut noter que la confiance est en progression aux États-Unis. Ils étaient 50% mi-septembre. Les médecins estiment qu’il va y avoir un gros travail à effectuer pour convaincre, rassurer. C’est allé tellement vite que les gens se méfient.
Si l’on en croit les études des laboratoires, les effets secondaires sont minimes que ce soit pour Pfizer ou Moderna. Ils se limitent souvent à quelques maux de tête. Il est possible que beaucoup attendent les premières vaccinations pour se décider.
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