"Les autres années, on aurait pu penser à la Ligue des champions, mais là on doit être concentré sur le championnat parce qu'on est derrière". Fallait-il croire Kylian Mbappé, dimanche 7 février au sortir de la victoire (0-2) du PSG à Marseille en clôture de la 24e journée de Ligue 1 ? La réception de Nice, samedi 13 février (17h, 25e journée), occupe-t-elle sérieusement plus de place dans les têtes parisiennes que le 8e de finale aller sur la pelouse du FC Barcelone prévu trois jours plus tard, mardi 16 février (21h) ?
L'attaquant de 22 ans, qui monte en puissance à l'image de son ouverture du score au stade Vélodrome, avance en tout cas des arguments convaincants. "On a laissé des points un peu partout (Paris est 3e à trois longueurs de Lille et une de Lyon, ndlr), donc on est obligé d'être concentré pour le prochain match à chaque fois (...) C'est peut-être pas plus mal, ça veut dire qu'on va jouer avec intensité. À force de jouer avec intensité, on va arriver en Ligue des champions en étant moins surpris".
Pour être complet, le Paris Saint-Germain a un deuxième match au programme avant de se rendre au Camp Nou, en 32e de finale de Coupe de France à Caen, mercredi 10 février (21h05). Et si Mbappé assure ne pas penser encore à la première manche de la confrontation avec Lionel Messi, Antoine Griezmann et compagnie (le retour est prévu le mercredi 10 mars), son entraîneur Mauricio Pochettino doit, lui, prendre tous les paramètres en compte en vue de l'événement.
L'Argentin revient de Marseille avec une seule nouvelle inquiétante qui doit demander éclaircissement : la blessure de Angel Di Maria, touché sur le devant de la cuisse droite et sorti dès la 11e minute. "Nous devons faire des examens demain (lundi 8 février, ndlr). Pour l'instant il est assez confiant, espérons que ce n'est pas grave et qu'il pourra revenir vite. Mais nous ne connaissons pas le degré de sa lésion", a détaillé Pochettino après le match.
Ménagé en raison d'une gastro-entérite, Neymar, lui, n'a disputé que 25 minutes au Vélodrome, sans se blesser ni recevoir de coup. Marco Verratti et Marquinhos, sans qui Paris a toujours du mal, ont accumulé du temps de jeu. Sur le papier, il ne manque plus que le retour du gardien Keylor Navas (gêne aux adducteurs) pour que Paris puisse aligner sa colonne vertébrale au Camp Nou, après avoir sans doute fait tourner à Caen (11e de Ligue 2) et contre Nîmes (13e de Ligue 1).
Côté résultat, le PSG, même en brillant seulement par intermittence, c'est remis à l'endroit après l'accroc à Lorient (3-2) en dominant Nîmes (3-0) puis l'OM (0-2). Mbappé a marqué quatre fois lors des quatre derniers matches. Pochettino a dirigé sa nouvelle équipe à huit reprises depuis sa prise de fonction début janvier pour le bilan suivant : six victoires, un nul, une défaite, 18 buts marqués, quatre encaissés (cinq "clean sheets").
Après un mois de décembre marqué par une défaite à Cadix (2-1), une gifle reçue de la part de la Juve en Ligue des champions (0-3) et deux nuls contre Valence (2-2) et Eibar (1-1), le Barça n'a perdu qu'une fois en 2021 : en finale de Super Coupe d'Espagne face à l'Athletic Bilbao (3-2 après prolongation). Pour le reste, c'est un carton plein : neuf matches, autant de succès. Les quatre derniers témoignent de ressources mentales précieuses à l'heure de se frotter aux Parisiens.
Menée 1-0 par le Rayo Vallecano peu après l'heure de jeu, l'équipe de Ronald Koeman s'impose 2-1 grâce à Messi et De Jong ; rejointe à 1-1 par Bilbao pour les retrouvailles deux semaines plus tard, elle est tirée d'affaire par Griezmann (2-1) ; le quart de finale de Coupe du Roi à Grenade vire au miracle (5-3 après prolongation alors que les Andalous mènent 2-0 à la 88e). Enfin, chez le Betis Séville, Messi entre à la 57e, égalise à la 59e et le Barça arrache les trois points (2-3) par Trincao.
Symbole de ce renouveau blaugrana, Griezmann, évidemment, qui semble enfin avoir clos le débat sur sa présence au Barça. Le Français de 29 ans a retrouvé le sourire en même temps que le chemin du but : six depuis le début de l'année civile toutes compétitions confondues, presque autant que Messi (7). Et son association avec l'Argentin s'affine à chaque sortie. Comme prévu, la photographie des deux équipes lors du tirage au sort du 14 décembre et celle à huit jours du choc Barça-PSG, n'ont plus grand chose à voir.
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