Vendée Globe : où va débarquer Escoffier ? Le Cam va-t-il récupérer du temps ?
ÉCLAIRAGE - Kevin Escoffier désormais sain et sauf sur le bateau de Jean Le Cam, le jury international va devoir calculer le temps perdu par le skipper de 61 ans. Celui de 40 ans, lui, va être transféré.

Onze heures d'attente et un heureux dénouement sur la 9e édition du Vendée Globe. Kevin Escoffier, monté sur son radeau de survie après une importante voie d'eau sur son bateau "PRB", a été récupéré sain et sauf par Jean Le Cam dans la nuit de lundi 30 novembre à mardi 1er décembre.
Le skipper de "Yes We Cam !" doit débarquer son passager. Le centre de secours maritime du Cap y travaille, et l'on se dirige vraisemblablement vers une solution en mer avec un bateau de commerce qui viendrait récupérer Kevin Escoffier. Mais l'exercice, là encore, est assez périlleux. Rien ne sera laissé au hasard.
Ensuite, le jury international va devoir estimer le terrain perdu par Jean Le Cam, qui était 4e au début de l'opération de sauvetage. Le skipper de 61 ans et la direction de course, chacun de leur côté, ont noté tout ce qu'il s'est passé dans le moindre détail : l'heure du déroutage, le lieu, la force du vent, l'état de la mer, les distances parcoures, les différentes manœuvres, et cela va continuer jusqu'au départ de Kevin Escoffier.
Un certain nombre d'heure décomptées
C'est ce que l'on appelle un rapport de mer, que le jury international du Vendée Globe, composé de cinq personnes, va examiner, calculatrice en main pour redonner du temps à Jean Le Cam. Un certain nombre d'heure seront décomptées le jour de son arrivée aux Sables-d'Olonne.
Il en va de même, bien sûr, pour les trois autres skippers qui se sont déroutés pour éventuellement porter assistance à Kevin Escoffier : Yannick Bestaven ("Maitre Coq"), Boris Herrmann ("Seaexplorer-Yacht Club de Monaco") et Sébastien Simon ("Arkéa Paprec"). Tous ces calculs pourraient prendre quatre à cinq jours.
Dalin a franchi le cap de Bonne-Espérance
Et c'est toujours Charlie Dalin qui mène il vient de franchir le cap de Bonne-Espérance, porte d'entrée vers l'océan indien. Il aura fallu 22 jours et 9 heures au skipper de "Apivia" pour atteindre ce cap. Dans son sillage, Thomas Ruyant ("LinkedOut") devait passer la ligne imaginaire mardi à la mi-journée.