En ce mercredi 7 octobre dans la presse, on prend le large. Quitte à se retrouver dans le besoin. On se plonge dans la lecture du magazine Flush. Flush qui signifie "chasse d'eau" en anglais. On vous voit venir, vous allez dire, goguenard : "Ah, un magazine sur les toilettes peut-être ?" Eh bien, absolument. Et à un mois du Vendée Globe, Flush pose la question que personne n'ose poser : mais comment on fait sur un bateau ?
Disons le tout de suite : un bateau de course, c'est juste pensé pour aller vite. Donc il n'y a ni douche ni toilettes. Pour se laver, c'est lingettes. Pour le reste "c'est complexe", reconnait le skipper Suisse Alan Roura. "On a des gilets, des combinaisons, il faut en enlever une partie pour se soulager.", explique-t-il.
"Personnellement, j'essaie de faire dans le cockpit. Avec les embruns, ça rince automatiquement. Le souci, c'est que l'ensemble des cordages du bateau est relié dans cette zone-là. Si on a besoin de choquer les voiles et que ça n'a pas rincé, c'est dégueulasse, je ne vous le cache pas", confie le navigateur.
Pour les femmes, c'est encore plus compliqué. "Je suis du genre à faire pipi tout le temps, dit Clarisse Crémer, de Banque Populaire X. Alors j'ai un pisse-debout", raconte-t-elle. Le pisse-debout, un petit accessoire en silicone de forme conique, qui permet aux louves de mer de naviguer sans entraves. C'est formidable. Ponctuellement.
Mais quand il faut n'utiliser que ça pendant des semaines, aie aie aie... Parce qu'en fait l'ustensile est vite recouvert d'eau de mer. À la longue, ça pique. Mais c'est toujours mieux que de se retenir. Ou de faire comme ces débutantes qui ne boivent pas une goutte pendant 48 heures pour contourner l'obstacle.
Les choses se corsent quand il s'agit de la grosse commission. "Deux options, dit Alan Roura. La première c'est la trappe de survie. On l'ouvre, on s'accroche aux lignes de vie, on sort son fessier, et on fait moitié à l'intérieur du bateau, moitié à l'extérieur. C'est assez impressionnant au début mais on s'y fait".
La seconde option, c'est un seau équipé d'un sac en amidon biodégradable, le seul déchet autorisé en mer. Tout ça fonctionne bien, par temps calme. Par gros temps, c'est une autre paire de manches.
"Il faut tenir le seau avec une main et se tenir de l'autre", explique le skipper. "Le problème, ce sont les crampes. En position semi assise, sur un bateau qui bouge, ça prend la cuisse et le mollet, et on peut se retrouver paralysé sur son seau", indique-t-il. On imagine le tableau. Mais le cauchemar absolu, bien sûr, c'est que tout se retrouve par terre.
"L'humain peut supporter un truc désagréable pendant une semaine mais sur trois mois, il y a un moment où il va craquer", dit un technicien. Heureusement, les constructeurs ont fait des progrès dans ce domaine. Et sur le bateau de Clarisse, il y a un seau installé sur un cardan, qui épouse les mouvement du bateau. Un point stable même quand ça remue, un endroit dédié.
Mais c'est un luxe qui n'est pas accessible à tous. Sur le bateau d'Alan Roura, il n'y a pas la place. "Cette année encore, dit-il, ce sera à l'ancienne. Et il espère ne pas refaire la même erreur qu'il y a quatre ans. "J'ai perdu un seau dès le premier jour de course. J'ai donc fait le tour du monde avec un seul seau qui me servait à la fois pour la vaisselle, le nettoyage et les toilettes". Heureusement, il y avait de beaux couchers de soleil.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte