Il a 61 ans mais ses yeux frétillent comme ceux d'un adolescent. Il a 61 ans mais son envie d’aller au bout des choses est toujours la même. Jean Le Cam s'apprête à prendre le départ de son 5e Vendée Globe. "Cette course, c’est un monument historique où à chaque édition, on vit des histoires humaines intéressantes, qu’elles soient heureuses ou difficiles", raconte-t-il.
Des éditions compliquées, le Breton chevelu en a connu. Notamment en 2008 où il chavire au large du Cap Horn, se retourne et est sauvé des eaux par Vincent Riou. Ce même Vincent Riou qui, quatre ans plus tôt, l’avait privé d’une victoire alors qu’il avait fait une partie de la course en tête pour finalement passer la ligne avec 6 heures et 32 minutes de retard sur le vainqueur.
En 2012, Jean Le Cam reprend la barre et finit 5e, loin derrière l’express François Gabart. En 2016, après être parvenu in extremis à réunir le budget nécessaire grâce à une cagnotte sur une plateforme de crowdfunding, c‘est à la 6e place qu’il termine, six jours après Armel le Cléac’h mais sous les houra de la foule venue l’accueillir aux Sables-d’Olonne.
Car le grand public l’aime. Il l’aime pour ses talents de navigateur, mais aussi pour sa faconde, sa manière d’expliquer la course au large avec ses mots de tous les jours, pour son humour décalé, sa façon de raconter ses tours du monde, son absence totale de langue de bois, son envie de partager ses émotions, sa capacité à adopter un regard d’enfant pour faire aimer sa passion.
Celui que tout le monde appelle "Le Roi Jean" pour son passé, son parcours débuté auprès de Éric Tabarly, son palmarès fait de victoires, de records et d’un titre de champion du monde Imoca 2005, va donc remettre le ciré. Pour sa cinquième participation, le natif de Quimper se présente avec le même bateau avec lequel il a couru le dernier Vendée Globe. C’est aussi à bord de ce monocoque que Michel Desjoyeaux avait remporté de main de maitre l’édition 2008-2009.
J’espère finir la course en moins de 80 jours
Jean Le Cam
Mais le bateau n'a plus rien à voir, puisque le skipper et son équipe l’ont profondément remanié. Il a ainsi été allégé de 450 kg, des structures ont été modifiées et des panneaux solaires ont été ajoutés. "Avec lui, j’espère finir la course en moins de 80 jours et monter sur le podium des bateaux à dérives".
Le skipper au visage buriné n’a donc pas l’intention de quitter le devant de la scène. Et si son bateau ne peut plus prétendre rivaliser avec les derniers-nés de la classe Imoca, il peut néanmoins, aux mains de son skipper qui le connaît parfaitement, aspirer encore figurer aux avant-postes du peloton. Un bateau nommé "Hubert", en hommage à son ami Hubert Desjoyeaux, frère de Michel, décédé en 2011.
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