Un jour, la grand-mère de Charlie Dalin a retrouvé une rédaction de son petit-fils, une feuille à grand carreaux qui datait de l’école primaire. Sur celle-ci était écrit : "Quand je serai grand, je voudrais être inventeur, ingénieur et navigateur". 25 ans plus tard, le gamin de la Porte Océane sera au départ de son premier Vendée Globe, un rêve né en 2016 après avoir été sacré champion de France élite de course au large en solitaire.
La mer a toujours fasciné ce Havrais de 36 ans aux allures de grand rêveur qui navigue depuis l’âge de 11 ans. C'est en vacances, en famille, qu'il fait ses premiers bords en Optimist, autour de la presqu’île de Crozon. Puis, très vite, les montures ont changé, la mer d’Iroise a laissé place à l’Océan Atlantique et le jeune Charlie Dalin s’est mis à la compétition.
Il décroche une 2e place sur la Mini Transat 2009 à Salvador de Bahia, puis une victoire sur la Transat AG2R à Saint-Barthélémy en 2012. Il s’engage sur le circuit Figaro et poursuit son ascension, aussi bien en solitaire qu’en équipage, avec une 3e place sur la Transat Jacques Vabre sur l’Imoca de Yann Eliès en 2017.
Plus les courses en solitaire sont longues, plus ça me plaît
Charlie Dalin
"J’ai l’impression d’être fait pour la course au large en solitaire depuis bien longtemps, confie-t-il. Cela me plaît vraiment d’être éloigné, seul sur un bateau pour une longue période. Et plus les courses en solitaire sont longues, plus ça me plaît. Le solitaire a cette caractéristique extraordinaire : tu décides de tout. Si tu fais une erreur, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. Si tu prends la bonne décision, tu peux t’en féliciter. C’est le bateau et toi contre les autres. C’est excitant".
Marin, mais aussi architecte naval, Charlie Dalin revendique haut et fort cette double culture comme un atout majeur pour viser la victoire dans le Vendée Globe. Son bateau "Apivia", il l’a voulu à son image : novateur et structuré. Un concept qui lui a permis de remporter la Transat Jacques Vabre 2019, la première course majeure du monocoque, toujours avec Yann Eliès comme co-skipper.
Car Charlie Dalin ne laisse pas grand-chose au hasard. Tous ceux qui ont travaillé avec lui soulignent son côté méticuleux, son niveau d’exigence élevé, sa volonté permanente de tutoyer l’excellence. Sur son monocoque à pont incurvé, à la cabine quasiment fermée et doté de foils particulièrement imposants, le Normand n’a pas cessé de s’entrainer sur l’eau en vue du Vendée Globe. "J’ai le sentiment d’avoir réellement progressé et de maitriser désormais la machine".
Et comme le garçon est perfectionniste, il s’est alloué les conseils de Virginie Auffret, diététicienne diplômée en nutrition du sport, de Gérard Vaillant, coach mental, et du docteur François Duforez, directeur de l’institut European Sleep Center, qui l’a préparé à dormir en fractionné : de 3 à 5 heures par jour pendant environ 70 jours. "Et puis j’ai aussi l’immense chance de pouvoir lire les notes de François Gabart prises lors de sa victoire sur le Vendée Globe en 2012, ajoute-t-il. Très intéressant, très technique, et exclusif. Oui, je sais : je suis privilégié !"
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