Il y a quatre ans, pour ses débuts en solitaire, Jean Galfione n’avait pas été épargné sur la Route du Rhum. Quelques heures seulement après le départ de Saint-Malo, il avait percuté une bouée au nord de l'île de Bréhat et endommagé son bateau. Contraint de se dérouter pour réparer, il avait tout de même rallier l'arrivée à Pointe-à-Pitre à la 18e place de sa catégorie, la Class40.
Une belle performance pour une 1re participation, lui qui a découvert la voile en 2005 grâce à un ami décathlonien qui participait à la Coupe de l'America. L’appel du large allait alors être trop fort pour Galfione, le Parisien qui avait passé toutes ces vacances en Bretagne, en bord de mer et qui enfant ne lisait que des livres sur la mer. "Au début, c’était dur. Je suis passé de l’athlétisme où j’étais dorloté à la voile où on se retrouve seul en mer, à souffrir, à se demander parfois ce qu’on fait là", confie-t-il.
Mais Jean Galfione est avant tout un champion, un champion olympique qui n’abdique pas et qui sait qu’il faut souffrir pour y parvenir. Alors il apprend, se mesure aux autres, enchaîne les milles marins, les courses, les traversées. Il va même à la chasse aux sponsors, lui le médaillé d’or d’août 1996 à Atlanta, le premier Français à franchir trois ans plus tard la barre des 6 m.
Le dimanche 4 novembre prochain, ce n’est plus le perchiste qui sera au départ de la 11e édition de la Route du Rhum. Non, c’est bel et bien Galfione le marin, le skipper de "Serenis Consulting", l’un des 123 bateaux engagés toutes catégories confondues. "Ce n’est pas la même adrénaline que de se retrouver devant une barre de six mètres, non, c’est encore plus stressant car il y a l’inconnu devant moi. En athlétisme, si tu te rates, tu ne risques rien. Là, ce n’est pas la même chose".
Je ne pense plus qu’à ça toute la journée
Jean Galfione
Mais Jean Galfione est fin prêt pour ce grand saut à travers l’Atlantique. "Aujourd’hui, je suis à fond dans ma Route du Rhum. Je ne pense plus qu’à ça toute la journée, je le sens. Je suis toujours à l’affût du moindre détail, que cela concerne le bateau ou ma forme. J’essaie de faire attention au sommeil afin de ne surtout pas cumuler de retard et de faire mon sport sans trop forcer. Je fais en sorte d’avoir une bonne hygiène de vie et de ne pas m’angoisser plus que ça. Pour l’instant, j’ai l’impression que ça va. Je ne veux pas oublier un seul truc jusqu’à la sortie des écluses. Je veux être sûr de ne rien rater ou, en tous les cas, de ne rien avoir à regretter".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.