ÉDITO - Critiques contre la cérémonie d'ouverture du Mondial de rugby : Libé "à côté de la plaque" pour Ventura

"Une cérémonie qui sent la naphtaline", "une France rance"... Voilà comment le quotidien Libération a qualifié le spectacle de Jean Dujardin lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby au Stade de France, ce vendredi 8 septembre. 

Je suis rarement d’accord avec les pisse-froid. Ces remarques, excusez-moi, c’est vraiment une polémique de gens pour qui, rien ne va jamais. Certes, la cérémonie était un peu désuète. Je n’ai pas trouvé que c’était extraordinaire. J’ai aimé la tour Eiffel, la patrouille de France, le feu d’artifice. De là à dire que c'était "rance"... pourquoi ?

Parce que c’était l’image de la France d’Amélie Poulain, des Tontons flingueurs, la France des villages, de la baguette, du petit coup à boire, du coq et des soirées dansantes ? Parce que c’était la France passéiste, la France populaire et lorsque c’est populaire c’est suspect, ce serait la France d'Eric Zemmour ? Ils sont à côté de la plaque. Il faut sortir de temps en temps, il faut passer le périphérique.

Un Mondial ni de gauche, ni de droite

Des millions de Français ont regardé le match vendredi soir, sans se demander si c’était rance ou pas. Ils ont regardé à la télé en famille ou avec les copains ou bien, comme dans mon village, au foyer, où l’on avait installé un écran géant pour suivre la rencontre avant un karaoké géant…

Ce qui comptait c'était la fête, le plaisir de se rassembler, la fierté d’avoir cette Coupe du monde en France. Pourquoi en faire un sujet politique ? Un grand évènement comme ça n’est ni de droite ni de gauche. Ce n’est pas la France du béret et de la baguette contre la France des bobos…

Pardon mais ce qui comptait plus que tout, c’était la victoire du XV de France sur les All Blacks… Pourquoi tout gâcher avec des préjugés ? Pourquoi venir donner des leçons ? Je préfère largement le journal Le Parisien-Aujourd’hui en France qui titre "Quel kiff" que les obsessions de Libé sur la "France rance" !

Dire cela, c'est du mépris

Ils sont totalement déconnectés. Dire cela, c’est ne plus savoir ce que vivent les gens. C’est un rejet pur et simple pour ce qui fait aussi la France. Vous savez, ce sont les mêmes qui trouvent que Michel Sardou, c’est de droite et que ça sent la sueur, que Les Tuches ou Les Ch’ti, c’est ringard…

C’est la même gauche qui est partie en guerre contre les barbecues en oubliant que dans beaucoup d’endroits en France, c’est le moyen de se retrouver entre amis ou en famille parce qu’on n’a pas forcément les moyens d’aller au resto, surtout en ce moment. En fait c’est du mépris de classe.

Au fond, vous avez une certaine gauche, plutôt urbaine, souvent parisienne, qui s’autorise à penser que ceux qui ne pensent pas comme eux, qui ne vivent pas comme eux, n’ont pas voix au chapitre. Une caste enfermée, avec ses codes, qui donne sa version de ce que le monde devrait être, qui donne des leçons mais qui ne s’intéressent pas du tout à ce que vivent les gens.

Gauche radicale, droite radicale : un match à éviter

Vous savez quel est le problème ? Cette gauche radicale qui trouve que rien ne va nourrit le camp d’en face. Celui d'une droite radicale qui elle aussi est bourrée d’obsessions. Et ça n’a pas loupé dimanche matin.

Que fait le JDD dont le directeur de la rédaction est proche d'Eric Zemmour ? Il fait sa Une sur les rugbymen en titrant "Allons enfants de la patrie"... en oubliant d’afficher sa compassion pour les plus de 2.000 morts du Maroc après le terrible séisme.

Parce qu’il fallait régler son compte à Libé, mais ce match-là, je n’ai pas envie de le regarder !

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