1,25 million d'immigrés travaillent en Île-de-France, soit 22% de la population active dans la capitale. Et la moitié des cuisiniers sont émigrés dans la région. Pascal Mousset, à la tête de deux établissements à Paris, manque de bras depuis septembre. Chaque jour, des jeunes, pour la plupart sans-papiers, viennent postuler, mais impossible de les recruter. Pour Pascal, l'idée d'un titre de séjour spécial serait alors une bonne solution. "On met fin à une grande hypocrisie (...) Les trois quarts des candidats qui se présentent sont d'origine étrangère, je ne peux les embaucher qu'après vérification de leur titre de séjour", assure Pascal. Pour les travailleurs sans-papiers qui attendent d'être régularisés, ce titre de séjour est aussi une bonne nouvelle. Abdulah, un Malien dans le bâtiment, utilise l'identité d'un ami en règle. Pour lui, l'intérim ferme les yeux, car "il y a des métiers que seuls les sans-papiers veulent faire." Tous peinent à obtenir un rendez-vous en préfecture.