Il y a 24 ans ce 31 août, Lady Diana périssait dans un accident de voiture à Paris. Sa mort a provoqué un véritable séisme au sein de la famille royale, déjà fragilisée par de précédents scandales entre la princesse de Galles et son ancien époux, le prince Charles. Le monde pleure le décès brutal de Lady Di, admirée et aimée par le peuple britannique.
Le 31 août 1997, Lady Di est morte depuis quelques heures. Le prince Charles est à Balmoral en Écosse, avec la reine. Il a été prévenu dans la nuit et décide de venir chercher le corps de son ex-épouse pour le ramener en Angleterre.
Très rapidement, Tony Blair, le Premier ministre à l'époque, réagit et rend hommage à Diana dans un discours. Une déclaration très rapide. "Il sent d'emblée, il vient d'être élu, quelques semaines plus tôt, à quel point l'évènement est considérable sur le plan émotionnel et il va épouser en quelque sorte cet évènement et se faire le chef de file de cette émotion populaire", explique dans Jour J le journaliste Antoine Michelland, grand reporter à Point de Vue.
Cette émotion est partagée par tous, mais on ne sait toujours pas ce qui se passe du côté de la reine, on ne l'entend pas. Aucune réaction d'Elizabeth II et du prince Charles ne filtre du Palais de Buckingham, ni de Balmoral. "En effet, la reine est en vacances à Balmoral [avec les princes Harry et William] et il y a donc un certain décalage. Balmoral est assez isolé en Écosse (...) elle ne pouvait pas deviner ce que voyait Tony Blair en direct depuis Londres depuis ses landes écossaises parce qu'il n'y avait personne", poursuit-il.
C'est en voyant les fleurs devant les grilles du château de Balmoral "qu'elle a compris qu'il se passait effectivement quelque chose de très très fort sur le plan de l'émotion générale, dans un irrationnel total finalement", explique encore Antoine Michelland dans l'émission de Flavie Flament.
Et, c'est pour préserver ses petits-enfants, les princes Harry et William, 12 et 15 ans à l'époque, qu'Elizabeth II a mis du temps à réagir publiquement à la mort de Diana. "C'était la volonté de la reine de protéger avant tout ses petits-fils et pour elle c'était la priorité absolue, donc, de les préserver, de les garder dans ce cocon de Balmoral le plus longtemps possible, d'où l'absence de réaction dans les premiers jours", révèle le journaliste.
Mais cette volonté de la reine, le peuple britannique ne la comprend pas. "Il [le peuple Britannique, ndlr] ne peut pas le comprendre parce qu'il ne comprend pas non plus les conditions dans lesquelles se trouvent la reine et son premier souci qui est de préserver ses petits-fils. Eux [les Britanniques, ndlr] ne voient qu'une chose, c'est la mort de Diana", ajoute Antoine Michelland.
C'est le 5 septembre 1997 que la reine sort de son traditionnel silence et se livre à sa manière sur ses émotions à la télévision : "Nous avons tous essayé de différentes manières de faire face. Il n'est pas facile d'exprimer un sentiment de perte, car au choc initial succède souvent un mélange d'autres sentiments. Ce que je vous dis maintenant en tant que grand-mère je le dis avec mon cœur".
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