En 1992, Elizabeth II a déclaré l'année qu'elle venait de traverser, d'annus horribilis ("année horrible" en latin). Le prince Andrew se séparait de son épouse Sarah Ferguson, la princesse Anne divorçait, Diana révélait la brouille entre elle et son époux et quatre jours avant le discours de la reine, le château de Windsor a été ravagé par les flammes...
2020 pourrait bien rivaliser avec cette année 1992. Dans cette websérie, RTL.fr vous propose de revivre les évènements-clef de cette année au sein de la famille royale la plus célèbre du monde. Une famille dont l'image s'est profondément dégradée après une période incroyablement vaste et lumineuse : celle des naissances des royal babies et des récents mariages de presque tous les petits-enfants de la monarque. Après un premier épisode sur le Megxit, celui sur le retour de la figure de Lady Di, voici notre troisème épisode sur l'un des drames vécu par la famille.
C'est un drame personnel qui aurait pu rester privé à jamais et pourtant, Meghan Markle et le prince Harry ont fait le choix de la transparence et de la lumière. Dans les colonnes du prestigieux journal The New York Times, la duchesse de Sussex a pris la plume pour raconter l'épreuve de la fausse-couche qu'elle a vécue avec son époux en juillet 2020. Une façon pour le couple très médiatique de partager sa souffrance et de présenter une expérience dans laquelle des milliers de personnes pourront se reconnaître.
Dans cet essai baptisé Les pertes que nous partageons, Meghan Markle raconte le moment précis où elle a ressenti les symptômes, lorsqu'elle changeait son fils Archie : "J'ai su, alors que j'attrapais mon premier-né, que je perdais mon deuxième". Quelques heures après cette fausse couche, "j'étais allongée dans un lit d'hôpital. Mon mari me tenait la main, raconte-t-elle. Je sentais la moiteur de sa paume et j'ai embrassé ses doigts mouillés de nos larmes. J'essayais d'imaginer comment nous pourrions guérir de cette épreuve."
Le prince Harry et Meghan ont décidé de faire ce que les célébrités et en particulier les membres de la famille royale savent faire le mieux : mettre la lumière sur des tabous. "Perdre un enfant, c'est porter une douleur indicible que beaucoup vivent mais dont si peu parlent, écrit Meghan Markle. Nous avons découvert que sur 100 femmes, entre 10 et 20 femmes ont connu ou connaîtront une fausse-couche".
"Cette année, beaucoup d'entre nous ont approché le point de rupture. En cette période de Thanksgiving, permettons-nous de demander aux autres : 'Est-ce que vous allez-bien ?'. Nous pouvons ne pas être d'accord, être loin les uns des autres mais en vérité, nous sommes plus liés que jamais par les épreuves que nous avons endurées individuellement et collectivement de cette année", a conclu la duchesse en offrant un regard résolument optimiste sur cette fin d'année 2020.
Le couple a reçu les soutiens et les témoignages de nombreuses familles après la publication de ce texte. Dans les colonnes d'US Weekly, une source anonyme a précisé que "le prince Charles a soutenu Harry et Meghan pendant leur deuil. C'est une immense tristesse qui entoure Harry et Meghan et la famille royale". Le Palais de Buckingham n'a pas plus donné d'informations au média américain en précisant que l'épreuve vécue par Harry et Meghan est "une affaire profondément personnelle".
Un mois après avoir révélé qu'elle avait fait une fausse couche, en juillet dernier, Meghan Markle a fait sa première apparition à la télévision américaine. La duchesse de Susses a en effet rendu hommage aux héros et héroïnes du coronavirus, sur CNN, le 13 décembre dernier.
Meghan Markle a ainsi tenu à remercier "les individus qui se sont battus pour que les besoins les plus élémentaires soient assurés à nos communautés" au cours de l'année passée, qui était "un défi universel à relever pour tout le monde". "Face à cette réalité dévastatrice, nous avons vu la puissance de l'âme humaine et les manières remarquables dont les communautés réagissent en ces temps difficiles", poursuit-elle.
Le prince Harry et Meghan Markle ont déménagé aux États-Unis en mars dernier, juste avant la fermeture des frontières. Installés à Los Angeles, puis à Santa Barbara, le couple fait profil bas au niveau médiatique, mais est investi dans plusieurs œuvres de charité, dont des associations distribuant des repas aux personnes touchées de plein fouet par la pandémie.