Le rappeur américain Kanye West a annoncé, lundi 17 octobre, vouloir racheter le réseau social d'extrême droite Parler. "Dans un monde où les opinions sont jugées controversées, nous devons nous assurer que nous avons le droit de nous exprimer librement", a déclaré l'artiste au sujet de ce futur investissement. Habitué des polémiques, "Ye", surnom du chanteur, veut acheter Parler qui a aussi suscité la controverse, depuis son lancement en 2018.
Depuis sa création, le réseau social est un espace apprécié et prisé par les conservateurs américains. Sa popularité a particulièrement grossi à la suite de l'attaque du Capitole en janvier 2021 et de l'éviction définitive de Donald Trump du réseau social Twitter. Et ce futur rachat de Kanye West n'est peut-être pas une si grosse surprise. À plusieurs reprises, le rappeur américain a affiché son soutien à l'ex-président américain.
Apple, Google ou Amazon Web Services ont montré, dans le passé, des signes de méfiance face à ce réseau social. Les deux premiers avaient enlevé Parler de leurs plateformes de téléchargement avant de l'accepter de nouveau au cours de l'année 2021. De son côté, Amazon avait décidé de couper l'accès à la plateforme à ses serveurs.
Parler se veut différent des autres réseaux sociaux traditionnels en offrant un espace de discussion avec une liberté d'expression quasi-totale. Marion Maréchal et d'autres personnalités de la politique française, plutôt attachés au Rassemblement national, avaient soutenu Parler en s'inscrivant sur la plateforme.
"Une fois de plus, 'Ye' prouve qu'il a une longueur d'avance sur le récit des médias traditionnels", a assuré George Farmer, le directeur général du réseau social. Kanye West a récemment vu l'usage de ces réseaux sociaux, comme Instagram ou Twitter, restreints en raison de propos jugés antisémites. Il a aussi suscité l'indignation en portant un t-shirt avec l'inscription "White Lives Matter".
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