Yannick Noah : pourquoi le tournoi de Monte-Carlo est aussi inoubliable que sa victoire à Roland-Garros

Ce 5 juin 2023, le tennis français fête les 40 ans de la victoire de Yannick Noah à Roland-Garros. Pourtant le tournoi de Monte-Carlo en 1986 est aussi inoubliable pour le tennisman que sa victoire de 1983 sur terre battue.

En avril 1986, même s’il est en finale du simple et en demie du double avec son ami Guy Forget, Yannick Noah n’a pas que la tête au tennis. À New-York où il vit alors, sa femme Cécilia attend leur 2e enfant. Elle doit alors accoucher dans quinze jours et il doit la rejoindre dès la fin du tournoi. Sauf que le samedi soir à 3h du matin, le téléphone sonne.

Au bout du fil, sa femme lui annonce qu’elle a des contractions et qu'elle part à l’hôpital. Évidemment, Yannick Noah ne dort pas de la nuit, en attente de nouvelles. Elles arrivent à neuf heures du matin : la petite Yelena est née. Il est fou de joie... Et mort de fatigue. Résultat : il perd en simple (6/3 6/2) contre le Suédois Joakim Nyström. Il pense juste à prendre l’avion pour New-York. Mais il doit encore jouer la demi-finale du double.

L'ingrédient secret d'une victoire

Pas question de déclarer forfait, il ne peut pas faire ça à Guy Forget. Il retourne donc dans le vestiaire et y croise celui type qui s’en occupe. Ce dernier, pour fêter la naissance de la fille du joueur, sort une bouteille de Beaujolais et sert un grand verre de rouge à Yannick Noah. Qui n’a rien dans le ventre depuis un plat de pâtes le matin. Résultat, il est défoncé !

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Yannick Noah, bourré, ne rate pas une balle à l’échauffement. Et pendant le match, il garde ce niveau. Guy Forget n'en revient pas : son pote réussit des coups qu’il rate d’habitude. Résultat : la paire française gagne le match en seulement deux petits sets. Euphorique, Yannick Noah demande à enchainer la finale dans la foulée. Contre Joakim Nyström qui l’a battu en simple et Mats Wilander, celui contre qui il a gagné son fameux Roland Garros.

Yannick Noah et Guy Forget finissent par gagner le tournoi ! Définitivement, ce Monte-Carlo 1986 un peu arrosé, pour le Français, c’est un grand cru classé.