Le Mondial du tatouage se déroule du 31 janvier au 2 février à la Grande Halle de La Villette, à Paris. Un Français sur cinq est tatoué. S'il est aujourd'hui esthétique - en dix ans, le nombre de tatoués a été multiplié par deux en France - le tatouage a eu pendant des millénaires bien d'autres fonctions.
Les plus anciens tatouages connus datent de 5.300 avant JC. Ils étaient sur Ötzi, l'homme des glaces retrouvé en 1991 dans les Alpes italiennes. Il portait 61 tatouages, conçus au charbon sur les articulations. On pense que ces tatouages avaient une fonction médicale, servant à soigner son arthrose. Mais le tatouage figuratif tel qu'on le connaît est né en Polynésie.
Le mot "tatouage" vient du tahitien "tatau", "ta" qui veut dire "dessin inscrit sur le corps" et atua qui signifie "esprit, dieu". Et pour cause, puisque ces tribus ancestrales polynésiennes les utilisaient comme marqueur social. Au fil du temps, le corps est devenu une sorte de page Wikipedia et chaque tatouage indiquait de quel territoire on venait, à quelle famille on appartenait, si on était marié, quel statut on avait au sein de la tribu. Plus on était tatoué, plus on était respecté.
Les fameux tatouages tribaux ont été ramenés en Europe par l'explorateur britannique James Cook fin du XVIIe siècle. Les marins anglais ont très vite adopté le tatouage, notamment celui d'une croix chrétienne dans leur dos pour éviter de se faire fouetter par leur capitaine.
Car selon la Bible, défigurer une image pieuse constitue un crime. Il y avait le gilet pare-balles, là c'était le tatouage pare-fouet ! Après les marins, le tatouage est devenu l'apanage des prostituées, des marginaux, des prisonniers. C'était une façon d'afficher leur liberté malgré leur situation. Ils se le faisaient faire clandestinement. Car en France, le premier salon de tatouage légal et autorisé par la Préfecture date seulement de 1962.
Le tatouage n'est pas qu'un choix. Les Romains tatouaient par exemple les esclaves. Et ceux qui essayaient de s'enfuir, un tatouage était réalisé sur le front pour les punir.
Les nazis ont connu un retour de bâton avec le tatouage. À la Libération, quand les soldats américains les capturaient, ils les mettaient torse nu et leur faisaient lever les bras. Pourquoi ? Pour savoir s'ils étaient de simples soldats ou des officiers SS. Car pour pouvoir les soigner au plus vite en cas de blessure, les gradés nazis avaient leur groupe sanguin tatoué sur l'intérieur du bras au niveau des aisselles.
C'est d'ailleurs parce qu'il n'avait pas voulu de ce tatouage que le sinistre médecin d'Auschwitz, Josef Mengele, surnommé l'Ange de la Mort, put échapper aux Alliés qui l'avaient pourtant capturé. Mais qui faute d'être tatoué ne fut pas identifié comme criminel de guerre. Et finalement libéré...
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