Orthographe : faut-il écrire ma sœur est quelqu’un "d'active" ou "d'actif" ?

Explorons un pronom indéfini qui suscite bien des interrogations : "quelqu’un". Ce terme, que l’on utilise fréquemment pour désigner une personne indéterminée, cache une subtilité grammaticale qui échappe à beaucoup. En effet, bien que "quelqu’un" puisse désigner aussi bien un homme qu’une femme, il reste un pronom masculin. Cette particularité entraîne des erreurs d’accord que l’on entend souvent. Alors, comment accorder correctement les adjectifs avec "quelqu’un" ? Et que dire de son usage dans des expressions courantes ? 

Le pronom "quelqu’un" est un pronom indéfini, tout comme "on". Il désigne une personne dont l’identité n’est pas précisée, soit par ignorance, soit par choix. Par exemple, on dira : "Quelqu’un a pris mon stylo", sans savoir qui est cette personne.

Bien que "quelqu’une" existe dans le dictionnaire, son usage est rare et littéraire. On ne l’emploie pas dans le langage courant. Ainsi, on ne dira pas : "J’ai rencontré quelqu’une au café", mais bien "quelqu’un".

Une erreur fréquente consiste à accorder l’adjectif au féminin lorsqu’on parle d’une femme. Par exemple, "Ma sœur est quelqu’un de gentille" est incorrect. L’adjectif doit rester au masculin : "Ma sœur est quelqu’un de gentil".
Cette règle s’applique quel que soit le sexe de la personne désignée. Ainsi, on dira "Valérie est quelqu’un d’élégant" et non "d’élégante". À l’inverse, "Stéphane est une personne sérieuse" s’accorde au féminin avec "personne".

Autre point de confusion, l’accord du verbe avec "quelqu’un". On entend souvent : "Je suis quelqu’un qui me couche tôt". Or, "quelqu’un" étant à la troisième personne du singulier, il faut dire : "Je suis quelqu’un qui se couche tôt".

Enfin, "quelqu’un" peut aussi prendre un sens particulier selon le contexte. Dire "Stéphane Carpentier, c’est quelqu’un !" signifie qu’il est une personne remarquable, loin d’être indéfinie.

En somme, "quelqu’un" est un pronom masculin qui, malgré sa neutralité apparente, impose des règles d’accord précises. Ces subtilités linguistiques, bien que parfois déroutantes, font toute la richesse de la langue française.