Traitée de nymphomane, manipulatrice, dépravée, tyrannique, meurtrière... Aucune femme, dans l’histoire occidentale, n’a inspiré autant de répulsion et de fascination que Messaline. Il est vrai que cette femme n'est pas une impératrice comme les autres. Cette dernière organise des orgies au palais impérial, au cours desquelles elle oblige les femmes de la haute société à commettre l’adultère, sous les yeux de leurs maris.
Plus accablant encore aux yeux des Romains, elle prend l’initiative dans les rapports sexuels et choisit elle-même ses amants, alors que l’idéal de la matrone romaine, incarné par l’impératrice Livie, est de se soumettre passivement au désir de son mari et bien sûr, de lui être fidèle.
Trop tard. Messaline a goûté au pouvoir. Son insatiable libido, associée à sa jalousie maladive, est crainte par tous le peuple romain. Elle est l’impératrice, tout lui est permis.
Messaline a désormais plus de 20 ans et elle goûte le plaisir de la chair avec des hommes plus jeunes, plus vigoureux et bien plus excitants que son vieil époux, l'empereur Claude. Ses désirs n’ont plus de limites lorsqu’elle rencontre le jeune consul, Caius Silius. Elle le veut, et elle l’aura ! Messaline, qui n’a pas pour habitude d’être frustrée, décide coûte que coûte que ce Romain finira dans ses bras. Elle profite alors de son influence et de sa réputation funeste pour transformer le jeune consul en objet de son désir sous une pression intenable. Elle lui ordonne de devenir son amant et de répudier son épouse. On connait le sort des hommes qui refusent les avances de Messaline, ils meurent rarement de vieillesse…
Caius Silius cède et se montre désormais publiquement aux bras de Messaline. Les analyses divergent quant aux sentiments de Caius Silius. Certains pensent qu’il était réellement épris de sa maîtresse. D’autres suggèrent qu’il était conscient du scandale qu’il provoquerait, en faisant de l’empereur un cocu notoire. Sachant qu’il périrait de toute façon de la faute de Messaline et de son opposition politique, il en avait accepté la fatalité.