En 1929, l’économie des Etats-Unis est en bonne santé. Pourtant, beaucoup d’Américains jouent en Bourse comme on joue au casino, ils achètent et revendent à tout-va pour spéculer. Mais en octobre de cette même année, la production américaine ralentit et, dans le même temps, les taux d’intérêt s’envolent. Les actionnaires se mettent alors à vendre leurs actions en masse… mais il n’y a pas d’acheteurs !
En l’espace d’une matinée, les cours des actions dégringolent à un niveau record… Du jamais-vu ! C’est la panique. À New York, des émeutes se forment et des traders se suicident en se jetant par les fenêtres. Wall Street est sur le point de fermer mais heureusement, les banques jouent les pompiers de service et achètent le maximum possible d’actions pour empêcher un krach. À la fin de la journée du 24 octobre, les cours se redressent.
Tout le monde se dit que le cauchemar est terminé et pendant les deux jours qui suivent, la Bourse de New York retrouve des couleurs. Sauf que la semaine qui suit, le cours des actions replonge et cette fois-ci, les banques sont absentes. Les valeurs des grandes entreprises comme Général Electric et General Motors s’effondrent. L’indice boursier, le Dow Jones, est en chute libre.
En 3 semaines, Wall Street perd l’équivalent de 30 milliards de dollars, ce qui représente 10 fois le budget des Etats-Unis. Les Américains qui ont acheté des actions à crédit se retrouvent donc ruinés car ils ne peuvent plus rembourser les banques. Les banques font ensuite faillites et entraînent avec elles les entreprises cotées en bourse qui mettent la clé sous la porte. Tout le monde est entraîné dans la catastrophe : chute des investissements, chute de la production, chute de la consommation, hausse du chômage et de la pauvreté... C’est toute l’économie américaine qui s’écroule comme un château de cartes. Des millions de personnes se retrouvent à la rue du jour au lendemain.
Ce sont les économies de la planète entière qui se retrouvent à genoux, là où les Etats-Unis ont investi beaucoup de capitaux. Cela entraîne une crise mondiale. Partout, le chômage et la misère explosent. Chaque pays adopte alors des mesures protectionnistes. L’Etat reprend la main sur l’économie, mais cela ne suffit pas face à l’ampleur de la catastrophe. Le krach de Wall Street est à l’origine de la pire crise économique de l’Histoire. On parle alors de la 'Grande Dépression'.
Les conséquences vont être terribles. La montée des mouvements nationalistes se fait sentir, surtout dans les pays mal en point depuis la Première Guerre mondiale. En Allemagne, c’est le nazisme qui profite de l’effondrement du pays. Plus la pauvreté et le désespoir progressent, plus Hitler gagne des points aux élections, jusqu’à finir par prendre le pouvoir. Ce jeudi noir, à Wall Street, en 1929, a changé à jamais l’histoire de l’humanité. Cette date clé est également l'une des causes de la Seconde Guerre mondiale...
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