Roman Polanski, cinéaste majeur mais considéré par beaucoup comme un symbole de l’impunité en matière de violences sexuelles, n’a pas fait le déplacement pour défendre The Palace, présenté hors compétition samedi 2 septembre à la Mostra de Venise.
Auparavant, le producteur italien du film est passé à l’offensive. "Nous vivons dans le présent et, dans le présent, ce qui compte c’est la liberté. Il ne faut pas de jugement moral dans l’art", a déclaré Luca Barbareschi en conférence de presse. "La Mostra doit être un lieu d’expérimentation, de provocation et de liberté d’expression pour les artistes", a-t-il poursuivi.
Une réponse aux féministes qui considèrent au contraire cette sélection, ainsi que celle d’un autre artiste mis au ban de Hollywood, Woody Allen, ou de Luc Besson (contre lequel des accusations de viol viennent d’être définitivement écartées par la justice), comme une provocation.
Le réalisateur de 90 ans vit en Europe à l’abri de la justice américaine, qu’il fuit depuis plus de 40 ans après une condamnation pour des relations sexuelles illégales avec une mineure. Persona non grata à Hollywood, l’auteur du Pianiste et de Rosemary’s baby a vu sa situation basculer en France depuis la polémique autour du César de la réalisation obtenu en 2020 pour J’accuse, alors qu’il était visé par de nouvelles accusations d’agressions sexuelles.
Interrogé sur cette invitation, le directeur de la Mostra Alberto Barbera s’est défendu en estimant qu’il fallait faire "la distinction entre l’homme et l’artiste".
Le dernier film de Polanski a nécessité un budget de 21 millions d’euros et a été "dur" à produire, a souligné Luca Barbareschi. Selon le média professionnel Hollywood Reporter, The Palace a été vendu dans plusieurs pays, dont l’Italie, l’Espagne, Israël ou la Belgique.
Mais pas en France ni aux États-Unis, a regretté le producteur, qui ne désespère pas d’y distribuer The Palace tout en rappelant que le film précédent, J’accuse, n’a pas pu sortir dans les pays anglo-saxons. Ces pays "doivent respecter les artistes comme le reste du monde", a-t-il lancé.
D'une manière générale, "je ne comprends pas pourquoi toutes les plateformes comme Paramount, Amazon, Studiocanal ou Netflix passent les films de Polanski tous les jours et font des millions avec, et pourquoi on ne pourrait pas produire un nouveau film de Polanski", a-t-il insisté.
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