Il a mis fin à l'incertitude. À la veille de l'événement, Roman Polanski a annoncé qu'il ne serait pas présent lors de la 45ème cérémonie des César qui doit avoir lieu vendredi 28 février. Le réalisateur, qui est nommé dans douze catégories pour son film J'accuse est accusé de viol et agressions sexuelles par plusieurs femmes.
"Depuis plusieurs jours, on me pose cette question : viendrai-je ou ne viendrai-je pas à la cérémonie des Césars (sic). La question que je pose est plutôt la suivante : comment le pourrais-je ?" interroge le cinéaste dans un communiqué. "Je me dois de protéger mon équipe (...) Mais je dois aussi protéger ma famille et mes enfants."
Depuis l'annonce de ses nominations, Roman Polanski et l'Académie des César sont les cible de critiques virulentes de la part des associations féministes et de membres de l'institution. Plusieurs pétitions et tribunes ont été publiées ces dernières semaines pour dénoncer la présence de Roman Polanski parmi les cinéastes célébrés alors même qu'une nouvelle femme, Valentine Monnier, venait de l'accuser de l'avoir violée lorsqu'elle était adolescente. Face aux protestations, la direction de l'Académie a remis sa démission collective le 13 février dernier.
Fugitif de la justice américaine qui l'a condamné en 1977 pour le viol d'une adolescente de 13 ans, Roman Polanski est accusé par une dizaine de femmes de faits similaires. Réfugié en Europe, où il continue de réaliser ses films, il nie toujours ce qui lui est reproché qualifiant, dans son communiqué, ces accusations de "fantasmes d'esprits malsains".