Amis des mots, aujourd’hui je vous offre des mots sucrés. Tenez, par exemple, vous êtes-vous jamais demandé pourquoi les viennoiseries s’appellent "viennoiseries" ? Naturellement, c’est parce qu’elles viennent de Vienne, en Autriche. Les premiers croissants auraient été popularisés à Paris par Marie-Antoinette, la reine que l’on appelait "l’Autrichienne", sans grande tendresse. Le croissant a été inventé "pour fêter la fin du siège de Vienne par les Turcs, en 1683", explique Clémentine Portier-Kaltenbach dans Les Secrets de Paris, un livre plein d’anecdotes édité par La Librairie Vuibert.
Si vous calculez bien, les croissants ont ainsi mis une centaine d’années pour arriver à Paris, puisque Marie-Antoinette d’Autriche a épousé le futur Louis XVI en 1770. Selon la tradition, s’ils ont cette forme, c’est pour rappeler le croissant du drapeau ottoman, et "si c’est aux boulangers que fut accordé le privilège de modeler ce symbole en pâte, c’est que, devant se lever de très bonne heure, ce sont eux qui auraient donné l’alerte, au moment où l’armée ottomane s’apprêtait à déferler sur la ville" de Vienne.
Bien sûr, il existe quantité de gâteaux d’origine française. Tenez, le Saint-Honoré, cette couronne de choux caramélisés, est un gâteau bien parisien, créé en 1846 par un pâtissier de la rue… Saint-Honoré, évidemment ! J’aime aussi beaucoup l’histoire du Paris-Brest. C’est un pâtissier de Maisons-Laffitte qui a inventé cet éclair en forme de roue de vélo en 1891, pour célébrer le passage de la course cycliste Paris-Brest devant son magasin.
Mais il fait chaud, en ce moment… Je vous propose une petite glace. Et pourquoi pas une pêche Melba. Elle a été inventée en 1894 par le célèbre cuisinier Escoffier. Il était tombé sous le charme de la voix de la cantatrice Nellie Melba, et il a décidé de lui dédier un dessert. Quelques années plus tôt, ce mélomane gourmand avait déjà créé la poire Belle-Hélène, en hommage à l’opérette d’Offenbach du même nom.
Et les profiteroles ? C’est pas mal non plus les profiteroles : glace vanille, petit chou, chocolat fondu… J’arrête, je vais défaillir. Les profiteroles étaient au XVIe siècle littéralement de "petits profits", des boulettes de pâte cuite sous la cendre qu’on offrait parfois aux domestiques en complément de leurs gages. Le dessert du même nom est la création d’un autre grand pâtissier, Antonin Carême, au début du XIXe siècle.
Et pour finir, messieurs dames, avec le café, un petit mendiant au chocolat ? Celui-là aussi a un nom d’origine surprenante. Ce palet de chocolat surmonté de quatre fruits secs s’appelle "mendiant" par allusion à la couleur de l’habit des quatre grands ordres mendiants : le raisin sec pour la couleur des augustins, la noisette pour les carmes, la figue sèche pour les franciscains et l’amande pour les dominicains. Amis des mots sucrés, bon appétit !
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