Le train à hydrogène a pris du retard en France. Il devrait toutefois bien arriver d'ici 2025, à la faveur du plan de relance. Le gouvernement a en effet prévu d'investir 7 milliards d'euros dans la filière de l'hydrogène.
En Allemagne en revanche, le train à hydrogène existe déjà depuis deux ans. Et il s'agit d'une véritable petite prouesse technologique.
Le train à hydrogène est un train qui fonctionne grâce à l'électricité, mais celle-ci n'est pas produite n'importe comment. La clé, c'est évidemment l'hydrogène, un élément notamment présent dans l'eau : c'est le H de la formule H2O. De l'hydrogène est donc embarqué à bord du train.
Mélangé avec l'oxygène présent dans l'air ambiant, il alimente une pile à combustible installée dans la toiture du train. C'est cette pile qui produit l'électricité nécessaire à la traction de la rame. Des batteries permettent aussi de stocker l'énergie récupérée pendant le freinage, pour l'utiliser dans les phases d'accélération.
En France, les trains à hydrogènes devraient être capables de rouler aussi bien sur leur batterie que grâce aux caténaires, comme n'importe quel train.
Le gros avantage du train à hydrogène, c'est qu'il est garanti "zéro émission" de CO2. Il ne rejette que de la vapeur d'eau, et de l'eau condensée. "Je pense que l'hydrogène est la réponse de long terme, aux alentours de 2030-2035", estime le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou. "Mais la question de fond, c'est la production de l'hydrogène", nuance-t-il.
En effet, l'un des freins à l'utilisation de l'hydrogène, c'est la façon dont on le produit. En France, on sait faire de l'hydrogène gris, issu d'énergies fossiles. Mais sa production est polluante. L'hydrogène vert est en revanche plus propre car produit par une technique qu'on appelle l'électrolyse de l'eau, et qui se fait grâce à de l'électricité issue d'énergies renouvelables. Mais la France n'est pas encore prête à produire de l'hydrogène vert à suffisamment grande échelle, et il est plus cher.
Au niveau économique, d'autres problèmes se posent. Il faut notamment financer les stations de ravitaillement en hydrogène, la différence de traction par rapport aux modèles de train classique.
Par ailleurs, le modèle qui doit être mis en circulation par la France devrait être fabriqué par un nouveau constructeur, Alstom ayant promis de céder une partie de ses activités pour obtenir le droit de racheter Bombardier Transport.
Le train à hydrogène n'est pas la seule nouveauté que le gouvernement pourrait financer grâce au plan de relance. Avec l'hydrogène, on pourrait par exemple aussi faire rouler des voitures, des bus, ou encore des avions.
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