Berlin a annoncé un vaste plan en faveur de l'hydrogène : 9 milliards au cours des prochaines années pour devenir le premier producteur et utilisateur de cette énergie. C'est un tournant pour cette technologie.
C'est primordial car on sent bien que ce qui se joue, en ce moment, c'est le choix de l'énergie du futur : l'après-pétrole. Et la Covid-19 a sans doute accéléré la nécessité de ce choix car l'idée de relocaliser les besoins nécessaires à son économie s'est imposée à nous avec cette crise.
Besoin de médicaments, on le verra la semaine prochaine avec un plan qui devrait être annoncé par le Président. Besoin de relocaliser son énergie alors que les batteries au lithium Ion sont à la main des asiatiques qui maîtrisent 80% de la production mondiale et qui ont la main sur les métaux rares qui servent à construire ces batteries.
Ça peut le devenir si on investit lourdement dans la recherche. L'hydrogène sera sans doute un carburant pour le monde professionnel avant d'équiper la voiture de "monsieur toutlemonde" car il coûte aujourd'hui très cher à produire et le moindre véhicule qui roule à l'hydrogène coûte environ 60 à 70.000 euros à l'achat pour une voiture particulière.
Donc, les projets de véhicules hydrogène les plus avancés sont des trains (la SNCF a annoncé les premiers trains hydrogène pour 2022), des camions, des porte-conteneur...
La recherche et c'est à ça que doivent servir les milliards allemands doit faire baisser le coût de production.
Pour l'instant, l'hydrogène a besoin d'énergie fossile pour être produite en Allemagne.
En France, c'est différent car on utilise l'électricité qui est déjà décarbonnée avec le nucléaire. Ensuite, c'est vert puisqu'une voiture qui roule à l'hydrogène est une voiture électrique, elle n'émet que de l'eau quand elle roule, elle peut faire 800 km et se recharge avec une pompe spéciale en 5 minutes.