Un accord majeur. Le constructeur ferroviaire français Alstom a annoncé ce lundi 17 février avoir signé un protocole d'accord avec Bombardier et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) pour racheter 100% de Bombardier Transport, la branche ferroviaire du conglomérat canadien, pour un prix compris entre 5,8 et 6,2 milliards d'euros.
Le groupe Alstom, avec sa nouvelle acquisition, devrait atteindre un chiffre d'affaires cumulé de plus de 15 milliards d'euros, avec un carnet de commandes de plus de 75 milliards. Il sera ainsi plus à même de faire face au mastodonte chinois CRRC, dont le chiffre d'affaires atteignait l'équivalent de 28 milliards d'euros en 2018.
La CDPQ, qui détient actuellement 32,5% de Bombardier Transport, doit devenir au terme de l'opération le premier actionnaire d'Alstom avec environ 18% du capital, a indiqué le groupe français dans un communiqué. La Caisse doit en effet réinvestir dans Alstom l'intégralité du produit net de la cession de sa participation dans Bombardier Transport et investir 700 millions d'euros supplémentaires dans le groupe.
Bouygues, à l'heure actuelle premier actionnaire du groupe ferroviaire français avec 15% du capital, en conservera environ 10%, selon le communiqué d'Alstom.
Le rachat ne sera "pas du tout" une menace pour l'emploi, le groupe ayant besoin "de tous les talents", a assuré lundi 17 février le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge. "Il n'y a pas du tout d'idée de restructurations ou de menace sur l'emploi dans cette acquisition, bien au contraire", celle-ci se voulant "une fusion offensive dans un marché en croissance", a-t-il ajouté.
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