Théâtre d'émeutes importantes dans le cadre d'une révision constitutionnelle à l'étude au Parlement français, la Nouvelle-Calédonie a été visée mardi 21 mai par une cyberattaque "d'une force inédite" contre l'Office des postes et des télécommunications, qui gère les télécommunications fixes, mobiles et Internet sur l'île, a annoncé le gouvernement local, ce mercredi 22 mai. Les faits se sont déroulés peu après l'annonce de la venue sur l'archipel français du président Emmanuel Macron pour une mission de dialogue. Le parquet de Paris s'est saisi de l'enquête.
D'après les derniers éléments connus, il s'agirait d'une attaque par déni de service, un raid numérique consistant à envoyer un grand nombre de requêtes simultanées vers une infrastructure informatique spécifique afin de saturer son système et provoquer une panne. "Un fournisseur d'accès (à internet) a subi une attaque de l'extérieur sur une adresse IP avec le but de saturer le réseau calédonien", a expliqué Christopher Gygès, membre (Les Loyalistes) du gouvernement collégial calédonien.
Selon l'homme politique anti-indépendantiste, les autorités calédoniennes et le centre de cyber-ressources du Pacifique ont réussi à circonscrire l'incident avant qu'il n'y ait des dégâts majeurs. La maire de Nouméa, Sonia Lagarde, a toutefois indiqué qu'un grand nombre de structures avaient été touchées, notamment des banques. "On a fait ce qu'il fallait faire, on verra bien quels sont les dégâts", a commenté l'élue sur France 2.
Les autorités locales ont évoqué une possible implication russe. D'après BFMTV, le gouvernement calédonien a identifié que la plupart des adresses IP, les numéros d'identification des appareils utilisés pour l'attaque, provient de Russie. La chaîne d'information en continu indique que près de 100.000 tentatives de connexion russes ont été dénombrées par les autorités locales. Il n'est pas précisé si Moscou est directement impliqué dans l'opération. Il est possible que des pirates aient agi sous une fausse bannière pour suggérer une attaque du Kremlin. Christopher Gygès a évoqué auprès de La 1ère (FranceTV) "des millions d'emails envoyés de manière simultanée sur une adresse email (...) venus de plusieurs pays en même temps".
Peu après le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, la France avait accusé publiquement l'Azerbaïdjan, dirigée par un président pro-russe, et la Chine, d'ingérence dans l'archipel. Le Sénat doit examiner à partir de ce mercredi une proposition de loi pour renforcer l'arsenal des mesures contre les ingérences étrangères.
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