Nouvelle-Calédonie : ce que l'on sait de l'opération d'envergure déployée sur place

"L'ordre républicain sera rétabli, quoi qu'il en coûte", a déclaré dimanche à Nouméa le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, alors que l'État est passé à l'offensive pour tenter de mettre fin aux violences qui ont plongé le territoire du Pacifique sud dans la crise. La maire Renaissance de Nouméa, la plus grande ville de l'archipel, la plus touchée par les violences, Sonia Lagarde, a pris la parole ce matin sur RTL et emploie des mots très forts. Une opération d'envergure est en cours, 600 gendarmes sont déployés avec pour objectif de sécuriser la route entre Nouméa et l'aéroport international.

Ce qui veut dire concrètement : démanteler un à un les 60 barrages qui bloquent cet axe de l'archipel. C'est la seule route qui traverse la Nouvelle-Calédonie du nord au sud, elle permet d'accéder à l'aéroport fermé depuis 5 jours maintenant, mais c'est aussi l'unique accès au principal hôpital du pays. C'est donc l'un des points stratégique de l'île. Mais est-il stratégique au point d'envoyer 600 gendarmes sur place ? Non répondent les Kanaks, natifs de Nouvelle-Calédonie. "Le gouvernement envoie 600 gendarmes contre un peuple désarmé", selon une indépendantiste qui dénonce un usage disproportionné de la force. 

Cette représentante de la CCAT, cellule qui milite pour l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, craint de nouvelles violences, que cette opération réveille la colère de groupes kanaks sur toute l'archipel. 

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