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INVITÉE RTL - Nouvelle-Calédonie : "Nouméa est une ville martyre, assiégée", déplore sa maire Sonia Lagarde

La maire Sonia Lagarde témoigne d'une situation extrêmement difficile à Nouméa avec "4.000 émeutiers, sans foi ni loi" qui tiennent des barrages. "C'est une situation dramatique qui me rend d'une tristesse infinie", confie-t-elle.

Un gendarme face aux émeutiers en Nouvelle-Calédonie, le 14 mai 2024.
Crédit : Theo Rouby / AFP
NOUVELLE-CALÉDONIE - Sonia Lagarde, maire de Nouméa, est l'invitée de Stéphane Carpentier
00:06:13
NOUVELLE-CALÉDONIE - Sonia Lagarde, maire de Nouméa, est l'invitée de Stéphane Carpentier
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Damien Renoulet
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Six morts en six jours en Nouvelle-Calédonie et "la nuit a été extrêmement violente", confie la maire de Nouméa Sonia Lagarde au micro de RTL. "La médiathèque, dans les quartiers nord, a été incendiée. Juste à côté, un pôle de services a été pillé."

L'édile qualifie Nouméa de "ville martyre et assiégée" avec "pas moins de 4.000 émeutiers aujourd'hui, sans foi ni loi". Elle parle de "gamins entre 15 et 25 ans. Des personnes plus âgées viennent en renfort depuis deux jours". "600 gendarmes essayent d'enlever les 60 barrages" érigés. "Jusqu'à présent, on ne voyait pas d'armes à feu sur les barrages. Mais aujourd'hui, on commence à voir, en ville, des hommes armés dans les voitures. Un tir a eu lieu ce dimanche matin sur une voiture de police qui dégageait un barrage. Une ambulance a aussi été prise à partie", poursuit-elle.

Selon Sonia Lagarde, "il faut calmer le jeu" et "rassembler tout le monde autour de la table du dialogue" alors qu'une "revendication très forte" est clamée "depuis des années" : celle de l'"indépendance". "On a déjà connu des troubles dans ce pays en 1984, mais ils n'ont jamais été d'une telle violence." 

Au quotidien, dans un tel contexte de violence et de pillage, il faut vivre. Ou survivre. Face à des problèmes d'approvisionnement, "on s'organise avec les quelques supermarchés et épiceries qui ont tenu le coup, plutôt dans les quartiers sud, de façon à ce que les gens puissent venir se ravitailler." Car certains "n'ont plus rien à manger". Sans parler de la problématique de l'accès aux soins. "On a beaucoup de gens ici qui ont besoin de dialyse, et ça commence à devenir extrêmement inquiétant."

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