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Le TGV M en test à Velim en République Tchèque
Crédit : Arnaud TOUSCH / RTL
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Encore raté. La mise en service des futures rames de TGV, commandées à 115 exemplaires en 2018 par la SNCF à Alstom, est finalement reportée au 1er juillet sur l'axe Paris-Lyon-Marseille au lieu de "début 2026", a annoncé SNCF Voyageurs mercredi 10 décembre.
Cet énième contretemps est dû à un "retard de livraison" des rames de la part du constructeur ferroviaire Alstom, a indiqué à l'AFP le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet, et aux "délais d'homologation". Il porte à deux ans le retard total de mise en service de ce train, connu sous le nom de Avelia chez Alstom et rebaptisé TGV M par la SNCF, qui devait initialement se lancer sur les rails français à environ six mois des Jeux olympiques de 2024.
Le constructeur "n'a pas produit de rames en quantité suffisante, nous en avons quatre en essai de pré-exploitation, et nous en aurons six en mai, ce qui nous permettra d'en lancer quatre en exploitation commerciale au 1er juillet", a ajouté Christophe Fanichet. "Je ne suis pas content de ces retards, mais je suis sûr que d'ici quelques mois on aura tout oublié, tant son caractère est révolutionnaire", a-t-il relevé.
Ce train, dit "modulaire", permet d'adapter le nombre de voitures 1re ou 2e classe au flux de voyageurs que l'on souhaite embarquer. Il s'agit d'une rame "connectée", "économe" et "qui peut transporter 20% de plus de passagers qu'un TGV normal" a détaillé le patron de SNCF Voyageurs.
SNCF Voyageurs "a déposé mardi son dossier d'homologation" auprès des autorités de sécurité ferroviaire française et européenne, qui doivent lui délivrer une "autorisation de circulation commerciale". "Nous touchons au but", a ajouté Christophe Fanichet.
Problème : SNCF Voyageurs manque toujours de trains pour absorber une demande toujours plus forte côté clientèle et l'enjeu des vacances estivales est important, alors qu'une opération pour prolonger de rames TGV arrivant en fin de vie après 40 ans de service, via des travaux de maintenance, était dans les tuyaux pour cet automne, selon BFMTV.
En raison de ces retards, la société ferroviaire est en droit de demander des pénalités à Alstom, le fournisseur, comme c'est habituellement le cas dans ce genre de contrat, évalué à 3,5 milliards d'euros pour les 115 rames. D'après L'Informé, SNCF Voyageurs aurait néanmoins décidé de passer l'éponge, alors qu'elle peut théoriquement réclamer le maximum. Une version nuancée par Christophe Fanichet début novembre.
"On doit défendre nos intérêts, ce n'est donc pas aussi binaire que ça. Il y a des pénalités, elles sont contractuelles, pour autant, la vie d'un contrat évolue. J'ai des demandes complémentaires qui peuvent apparaître. C'est un grand tout, je ne me nourris pas de pénalités mais c'est un levier à motivation", a-t-il déclaré à BFMTV, suggérant que les termes pourraient donc être revus avec Alstom. "C'est comme lors de la construction d'une maison : quand la livraison est en retard, on demande à l'entrepreneur quelques
services en plus gratuitement".
Une chose est sûre, il faudra patienter quelques mois avant de voir le parc de trains à grande vitesse arriver à son potentiel maximal.
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