Alerte des passagers, enfant placé provisoirement... Ce que l'on sait de la mère arrêtée pour avoir frappé son fils dans un TGV

Les passagers du train ont donné l'alerte. Une femme de 42 ans a été placée en garde à vue jusqu'à ce lundi 8 décembre, pour avoir frappé son fils à bord d'un TGV. Elle devra effectuer, à ses frais, un stage de responsabilité parentale. L'enfant est, lui, provisoirement placé. Le parquet de Meaux a décidé, ce lundi après-midi, de classer sous condition cette affaire. 

La mère de famille était en garde à vue depuis samedi 6 décembre, après avoir été interpellée aux alentours de 20 heures, en gare de Marne-la-Vallée-Chessy (Seine-et-Marne), pour avoir violemment agressé son fils. Ce sont des passagers, témoins de la scène, qui ont contacté les agents de sécurité.

Une scène d'une extrême violence

Cette mère de famille de 42 ans a été interpellée en gare de Marne-la-Vallée-Chessy, samedi 6 décembre, en début de soirée, alors qu'elle se trouvait à bord d'un TGV avec son fils de 6 ans. Le train circulait entre Nîmes (Gard), où est domiciliée la quadragénaire, et Lille (Nord). 

Selon plusieurs témoignages, la femme a perdu son sang froid face à son fils qui venait de renverser accidentellement une boisson. En colère, elle aurait frappé son enfant, en lui cognant la tête contre la tablette de son siège. Elle l'aurait également étranglé et tiré les cheveux. 

"Selon les témoignages recueillis, la mise en cause aurait saisi son fils, orphelin de père, par les cheveux pour le remonter sur son siège avant de lui claquer la tête contre la tablette à trois reprises au motif que le garçon avait malencontreusement renversé le contenu d’une canette de soda sur une passagère", a rapporté le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier.

Si la mère, "dépourvue de tout antécédent judiciaire", a reconnu "avoir administré une claque derrière la tête" et avoir "empoigné" son fils, les investigations n'ont pas pu confirmer "de manière certaine les violences les plus graves et notamment le fait que la mise en cause aurait volontairement cogné ou claqué la tête de l'enfant contre une tablette", a précisé lundi dans un communiqué le magistrat.

Des passagers du TGV ont composé le 3117

Selon les informations de RTL, trois passagers ont effectué un signalement auprès du 3117, un numéro permettant de signaler des faits de violence dans les transports en commun de la SNCF et de la RATP. Grâce à cet appel, des agents de la sûreté ferroviaire de la SNCF sont intervenus lors de l'arrêt du train en gare de Marne-la-Vallée-Chessy. La femme a été interpellée sur le quai.

L'enfant, "orphelin de père", a été confié à l'aide sociale à l'enfance, "dans le cadre d'un accueil dit 'de 72 heures'". À l'issue de la garde à vue de la mère, le parquet de Meaux lui a ainsi "notifié une mesure de classement sous condition d'accomplir, à ses frais, un stage de responsabilité parentale" et une "ordonnance de placement provisoire" a été délivrée concernant l'enfant. Le parquet de Meaux s'est ensuite dessaisi au profit du parquet de Nîmes. 

Selon l'avocate commise d'office qui l'a accompagnée au début de la procédure, Me Sophia Rizk, la mère de famille "apparaissait très affectée" et "regrette énormément". Auprès de l'Agence France-Presse, elle décrit une femme "très isolée", dans une "détresse sociale et psychologique" et qui était "épuisée" à l'issue d'un voyage et d'un weekend très éprouvant pour elle et son fils. 

"Oser signaler, c'est déjà protéger" rappelle Sarah El Haïry sur RTL

La haute-commissaire à l'Enfance, Sarah El Haïry, s'est félicité sur X qu'"à bord d'un TGV, des passagers ont refusé de détourner le regard". "Grâce à leur alerte, un enfant victime de violences a pu être mis à l'abri", a-t-elle écrit, qualifiant l'intervention des passagers de "réflexe protecteur à avoir". 
Invitée sur RTL, ce lundi 8 décembre, Sarah El Haïry a de nouveau salué l'intervention des passagers. "Ce n'est pas se mêler de ce qui ne nous regarde pas. Je sais que beaucoup trop de personnes parfois se disent ça. C'est se mêler de ce qui nous concerne tous, c'est la sécurité des enfants", a-t-elle assuré.

Et de souligner : "Fermer les yeux, faire comme s'il ne se passait rien, c'est laisser la violence gagner. Oser signaler, c'est l'inverse. Oser signaler, c'est déjà protéger."

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

Je créé mon compte Se connecter

S’abonner à la Newsletter RTL Info