Singapour acte l'échec de son StopCovid. La minuscule cité-État envisage de fournir à chacun de ses 5,7 millions d'habitants un objet connecté indépendant du smartphone censé identifier les personnes qui ont interagi avec des individus infectés par le coronavirus, rapporte Reuters ce vendredi 5 juin. Le gouvernement n'a pas précisé si son port serait obligatoire.
Les appareils, qui pourraient prendre la forme d'un bracelet ou d'un galet à porter dans un sac à main, viendraient compléter l'application gouvernementale locale Trace Together, dont l'adoption limitée n'a pas pu empêcher le pays d'imposer un confinement généralisé à sa population début avril.
Singapour fait figure de précurseur dans l'utilisation de la technologie pour lutter contre le coronavirus. Premier à développer une application volontaire pour identifier les expositions au Covid sur les smartphones, le pays a d'abord été vu comme un modèle en réussissant à contenir la propagation du virus grâce à une stratégie de contrôle et un traçage des contacts des personnes infectées très stricts.
Mais TraceTogether n'a pas été suffisamment téléchargée pour produire des résultats significatifs. Installée par 1,5 million de personnes, l'application s'est montrée inefficace pour briser la seconde vague d'infections au Covid-19 qui a frappé le pays en avril, dont l'essentiel avait pour cadre les dortoirs surpeuplés où vivent les travailleurs étrangers.
L'application, dont le protocole technologique utilisé pour faire borner les téléphones a inspiré son équivalent français, a aussi rencontré des difficultés sur les iPhone, dont le système d'exploitation empêche le fonctionnement du Bluetooth en arrière-plan. Comme en France, les discussions avec Apple n'ont pas permis de lever ces restrictions. Le virage vers les objets connectés semble indiquer que le pays n'a pas l'intention d'adopter l'interface déployée par Apple et Google.
Singapour avait déjà musclé son dispositif technologique de lutte contre le virus en se dotant fin avril d'un système obligatoire de QR code à scanner sur les téléphones à l'entrée et à la sortie des bâtiments publics, des entreprises, des centres commerciaux, des gares et des parcs, faisant craindre la mise en place d'un système de surveillance généralisé. L'utilisation d'un objet connecté à porter partout avec soi pose également d'importants problèmes de confidentialité.
La piste des objets connectés est également suivie en France pour compléter StopCovid. Le gouvernement ne s'interdit pas d'utiliser un appareil vendu quelques dizaines d'euros pour rendre le dispositif accessible aux personnes qui ne sont non pas équipées d'un smartphone, qui représentent 23% de la population. Le spécialiste français des montres connectées Withings fait d'ailleurs partie des entreprises impliquées dans le projet piloté par l'Inria. Lors d'une audition devant les sénateurs, le secrétaire d'État au Numérique Cédric O a indiqué récemment que l'infrastructure de StopCovid pouvait fonctionner sur une montre connectée.
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