2 min de lecture

Vos arrêts maladie pourront être vérifiés via visioconférence à partir du 1ᵉʳ décembre

À partir de ce mois de décembre, l’Assurance maladie généralise le "télécontrôle" : un contrôle médical d’arrêt de travail réalisé en visioconférence. Déjà testé dans trois régions, ce dispositif veut simplifier les démarches, limiter les déplacements en présentiel et renforcer la lutte contre les arrêts injustifiés.

Logo de l'Assurance Maladie devant un bâtiment de la Caisse primaire d'Assurance Maladie en 2012.

Crédit : AFP

Yasmine Boutaba

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Depuis ce lundi 1ᵉʳ décembre, toute personne en arrêt maladie peut être convoquée à un contrôle médical… depuis son smartphone ou son ordinateur. Ce nouveau télécontrôle, conduit par un médecin-conseil de l’Assurance maladie, permet d’évaluer la justification d’un arrêt de travail, mais aussi d’un accident du travail, d’une maladie professionnelle ou de certaines demandes d’invalidité. 

L’Assurance maladie a assuré que les garanties et les objectifs restent identiques à ceux d’un rendez-vous traditionnel. Jusqu’ici, ces contrôles étaient obligatoirement réalisés en face-à-face dans un cabinet médical.

Une procédure en trois étapes, de la convocation à l’échange en visio

Le dispositif suit un protocole strict. Deux jours avant le rendez-vous, l’assuré reçoit un mail et un SMS indiquant la date, l’heure et les modalités de connexion, à partir des informations de son compte ameli. Un rappel lui est envoyé la veille. Le jour J, il doit se connecter à la visioconférence depuis l’appareil de son choix pour échanger avec le médecin-conseil sur sa situation.

En cas d’absence justifiée ou de refus du dispositif, un rendez-vous en présentiel est automatiquement reprogrammé.

Une expérimentation concluante avant la généralisation

Le télécontrôle a été testé pendant trois mois dans ces trois régions : la Normandie, la Bourgogne-Franche-Comté et l'Occitanie. Selon l’Assurance maladie, près de 85 % des assurés interrogés se sont dits favorables à une nouvelle convocation en visio. Cette phase pilote a ainsi conduit à une généralisation à l’ensemble du pays dès le mois de décembre.

À lire aussi

Cette généralisation intervient dans un contexte de hausse continue du coût des arrêts maladie. La dépense liée aux indemnités journalières a atteint 11,3 milliards d’euros en 2024, avec une progression de près de 28 % entre 2019 et 2023. Le gouvernement cherche ainsi à mieux encadrer les arrêts et à limiter les abus.

Des conséquences possibles en cas d’arrêt injustifié

Comme lors d’un contrôle classique, si le médecin-conseil juge l’arrêt injustifié, l’assuré et son médecin traitant en sont informés immédiatement. L’Assurance maladie peut également demander le remboursement des indemnités versées à tort.

L’objectif affiché sur le site de l'Assurance maladie est de fluidifier les échanges entre assurés et médecins-conseils, simplifier les rendez-vous et réduire les déplacements, dans une logique aussi écologique que pratique. Pour l’Assurance maladie, le télécontrôle marque une étape dans la modernisation du système : des démarches plus simples, des contrôles plus rapides et un suivi plus flexible. Pour les assurés, c'est avantageux aussi assure la structure. Cela représente la fin du déplacement obligatoire, remplacé par une visioconférence qui s’impose désormais comme un nouvel outil de vérification des arrêts de travail.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info