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Toux, tabac, poumons... Comment savoir si l'on souffre de BPCO
La broncho pneumopathie chronique obstructive est une maladie du poumon qui touche près de 4 millions de Français. Le docteur Jimmy Mohamed explique comment la reconnaître et la traiter.
Un homme allume une cigarette (illustration).
Crédit : AFP / KHALED DESOUKI
C’est la journée mondiale de sensibilisation à la BPCO, la broncho pneumopathie chronique obstructive, une maladie du poumon qui touche près de 4 millions de Français. C’est une maladie des bronches, qui sont les tuyaux dans lesquels l’air passe et du tissu pulmonaire. Vous allez avoir deux caractéristiques dans cette maladie.
Les bronches vont être obstruées, bouchées, l’air va moins bien passer. Et le tissu pulmonaire qui sert à l’oxygénation va être peu à peu détruit, on parle alors d’emphysème pulmonaire.
Le maitre mot, c’est la toux. Le fait de tousser avec des glaires, des sécrétions tous les jours ou presque pendant au moins 3 mois par an pendant au moins 2 années consécutives. En clair, vous avez tendance à des bronchites à répétition ou qui ont tendance à trainer. Vous pouvez, quand la maladie progresse, avoir un essoufflement à l’effort et avoir une sensation de fatigue permanente.
Cette maladie est en grande partie favorisée par le tabac. Dans 80% des cas, la BPCO est due au tabagisme. En temps normal, dans vos bronches, vous avez une couche protectrice constituée de cils, semblables aux cils que vous avez au niveau des yeux. Ces cils permettent de rejeter la poussière et les microbes. Vous avez aussi d’autres cellules qui fabriquent du mucus qui va engluer les impuretés.
Une maladie due au tabac
La fumée du tabac contient des substances qui vont détruire ces cils. Le rôle de balayage des cils ne fonctionnant plus, en réponse à ça, vous allez produire plus de mucus pour protéger les bronches. Sauf que ce mucus produit en excès va réduire le calibre de la bronche et favoriser la bronchite. C’est notamment comme cela que le tabac détruit vos poumons.
Le diagnostic précoce de cette maladie est important. Mais la radiographie des poumons n’apporte quasiment rien dans la BPCO. Et c’est souvent une demande des patients qui souhaitent se rassurer. La radiographie sera très souvent normale et rassurera faussement le fumeur. Ce d’autant que près de 2/3 des malades qui ont cette BPCO ne le savent pas. Ils toussent comme si c’était normal et se sont habitués à cet essoufflement progressif.
Pour faire le diagnostic, il faut faire des épreuves de souffle respiratoire chez le pneumologue.
Le traitement : l'arrêt du tabc
Il existe un traitement contre cette BPCO. Cela s’appelle l’arrêt du tabac et de toutes les formes de tabac. Je rappelle qu’un joint de cannabis c’est l’équivalent en termes de toxicité pour le système respiratoire de 6 à 20 cigarettes.
Une fois la BPCO installée, on pourra prescrire certains traitements pour ouvrir les bronches un peu comme la ventoline, mais la seule façon de stopper l’évolution de la maladie c’est le sevrage tabagique. N’hésitez pas à vous faire accompagner et à vous renseigner sur des sites comme Tabac-Info-Service.
