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TDAH chez l'enfant : comment repérer les premiers signes et améliorer le diagnostic
La Haute autorité de santé a publié une liste de conseils permettant d'aider à diagnostiquer les troubles du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
Une classe d'école (image d'illustration)
Crédit : Taylor Wilcox / Unsplash
La Haute Autorité de Santé a publié lundi 23 septembre une liste de recommandations afin de mieux comprendre les troubles du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) chez les enfants et les adolescents. À travers ces conseils, l'instance souhaite permettre un diagnostic le plus tôt possible. Cette liste est fortement attendue par les soignants et les familles, cependant, il demeure nécessaire de multiplier les formations des médecins et de réorganiser l'offre de soin.
Il existe différentes formes de TDAH, mais généralement, il s'agit d'un trouble du neurodéveloppement caractérisé par l’association de trois symptômes dont l’intensité et la manifestation varient selon la personne. Lesdits symptômes sont les suivants : un déficit de l'attention (incapacité à maintenir son attention, à terminer une tâche, des oublis fréquents), une hyperactivité motrice (agitation incessante, incapacité à rester en place), une impulsivité (difficulté à attendre, tendance à interrompre les activités des autres), selon le site ameli.fr. Dans 20% des cas seulement ces trois symptômes sont associés.
Il est important de rappeler que l'on peut parler de TDAH uniquement si les troubles se manifestent au cours de l'enfance, plus précisément avant 12 ans. Et s'ils présentent un caractère persistant, de plus de six mois. Aujourd'hui, les causes de ces troubles demeurent toujours inconnues.
Des troubles peu connus
Malgré des avancées, ces troubles demeurent parfois peu pris au sérieux. Tant à l'école qu'à la maison, le comportement des enfants, atteints de TDAH, laisse place à une certaine incompréhension. Les TDAH se développent durant l'enfance, et affectent l'apprentissage scolaire, les relations sociales et la qualité de vie. Selon la déclaration de consensus internationale de la Fédération mondiale du TDAH, il concerne 5,9% des moins de 18 ans et 2,8% des adultes.
En France, les professionnels du TDAH sont encore peu nombreux. Interrogée par l'AFP, Camille Therond, témoigne au sujet de son fils, âgé de 14 ans. C'est après avoir consulté un grand nombre de spécialistes : ORL, psychologue, pédiatre, orthophoniste, qu'un psychiatre met finalement le nom de "TDAH" sur ses problèmes de comportement. Un long parcours : "On a erré de la moyenne section jusqu'au CE2", confie-t-elle.
Contactée par RTL.fr, Marie Hoareau, psychologue au centre expert du TDAH de l'hôpital Sainte-Anne à Paris, explique comment cette liste de conseils peut aider au diagnostic. "Il est clair que cette liste permet un diagnostic plus accessible. Cependant, elle doit seulement permettre aux parents ou aux proches de l'enfant de leur dire de s'orienter vers un professionnel de santé".
Selon la psychologue, "aucun symptôme n'est véritablement propre au TDAH". Elle alerte notamment sur le besoin de différencier une aide au diagnostique et un auto-diagnostic qui pourrait se révéler inexact.
"Je pense qu'il ne faut pas prendre cette liste au pied de la lettre, car elle risquerait de fausser les choses pour les personnes qui n'ont aucune formation médicale. Donc oui, il y a des bons côtés puisque cela permet de rendre accessible l'information, mais il faut absolument, et même pour les formes les plus légères, une investigation de dépistage par un psychologue et un psychiatre pour éviter tous jugements faussés.", nous explique-t-elle.
