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Appels masqués : pourquoi vous allez en recevoir beaucoup plus dès le 1er janvier
Dès le 1er janvier, les appels en numéro masqué vont se multiplier : une mesure destinée à freiner les usurpations de numéros.
Image d'illustration d'un téléphone portable.
Crédit : Emma Da Silva / AFP
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À partir du 1er janvier 2026, l’affichage "numéro masqué" va apparaître beaucoup plus souvent sur les téléphones des Français. Une évolution voulue par l’Arcep, le régulateur des télécoms, pour lutter contre la hausse spectaculaire des usurpations de numéros.
Dès le début de l’année, les opérateurs devront masquer automatiquement un appel lorsqu’ils ne sont pas en mesure d’authentifier le numéro affiché.
Concrètement, si l’origine du numéro ne peut pas être vérifiée pour des raisons techniques, ou si l’appel provient d’un numéro français non authentifié depuis l’étranger, le téléphone affichera "numéro masqué". L’Arcep précise que ce masque automatique deviendra la norme dans tous les cas où la fiabilité du numéro ne peut pas être garantie.
Cette décision intervient alors que les attaques par usurpation d’identité (appelées "spoofing") se multiplient. Elles permettent aux fraudeurs d’afficher un numéro parfaitement réel pour se faire passer pour une banque, une administration ou même un proche. Malgré l’obligation imposée aux opérateurs depuis octobre 2024 de vérifier l’authenticité des numéros appelants, les tentatives continuent de se multiplier. Depuis janvier 2025, près de 18.000 signalements d’usurpation de numéros ont été recensés par l’Arcep. Un chiffre qui illustre la persistance du phénomène, notamment sur les numéros mobiles.
Avec cette nouvelle règle, le terme "numéro masqué" aura deux significations possibles : soit l’appelant a volontairement choisi de ne pas dévoiler son numéro, soit l’opérateur n’a pas pu authentifier le numéro utilisé. Pour les particuliers, cela signifie que l’on verra de plus en plus souvent apparaître ce message… même pour des appels qui ne sont pas nécessairement malveillants.
Une protection renforcée, mais un réflexe à adopter
Cette mesure doit permettre d’éviter que des numéros frauduleux apparaissent en clair, ce qui peut favoriser la confiance et donc le risque d’arnaque.
Les escroqueries téléphoniques ne disparaissent pas pour autant : un numéro authentifié n’est pas systématiquement synonyme d’appel fiable.
L’Arcep rappelle que ces précautions sont indispensables pour endiguer les manipulations techniques utilisées par les fraudeurs, qui continuent de contourner les systèmes de contrôle existants.
Dès le 1er janvier, les Français constateront donc une hausse sensible des appels en numéro masqué. Un changement assumé, considéré comme un outil supplémentaire dans la lutte contre les arnaques téléphoniques. Une évolution qui pourrait cependant modifier certains usages : décrocher un appel masqué pourrait devenir… une situation beaucoup plus banale qu’aujourd’hui.
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