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Un homme vapote une cigarette électronique (illustration)
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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La cigarette électronique aide à arrêter de fumer. D’après une étude menée par Cochrane, un réseau de chercheurs et de médecins indépendants, qui a analysé 88 essais portant sur plus de 27.000 personnes, la cigarette électronique qui contient de la nicotine, donne de meilleurs résultats au bout de six mois que les substituts nicotiniques ou les médicaments.
"Mais on s’aperçoit aussi qu’au bout d’un an, 80% des personnes qui ont recours à la cigarette électronique continuent à vapoter, précise le Dr Anne Bellivier de Prin, tabacologue au centre hospitalier Guillaume Régnier à Rennes. La cigarette électronique est donc plus efficace que les substituts nicotiniques (gommes, patchs) pour le sevrage de tabac, mais on a plus de mal à la lâcher".
Selon les données de Santé publique France, environ trois millions de Français utilisent régulièrement une cigarette électronique.
Déjà, c’est important de le dire, ne plus fumer doit rester le principal objectif. Fumer est bien plus dangereux que vapoter. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle fumer et vapoter en même temps, ce n’est pas la solution, car ainsi, on ne réduit ses risques liés au tabac.
Pour revenir au vapotage seul, plusieurs études se sont intéressées aux risques qui pourraient être liés au fait d’inhaler des substances émises par les cigarettes électroniques. Celles-ci contiennent beaucoup moins de composés chimiques nocifs que la fumée de cigarette. Néanmoins, il y a en a.
Outre la nicotine, variable selon le taux de son e-liquide, on trouve dans l’aérosol des métaux lourds – plomb, chrome, nickel – des composés organiques volatiles, raison pour laquelle on ne peut pas dire qu’il n'y a aucun risque pour la santé.
"Sur le long terme, après plusieurs années de vapotage, ces composés chimiques pourraient potentiellement être responsables d’une inflammation chronique de l’appareil respiratoire, notamment des bronches, type BPCO, bronchite chronique", souligne la tabacologue.
Et qu’en est-il du risque de cancers ? La cigarette électronique a été inventée en Chine en 2003. Elle est répandue en France depuis 2010. On n’a donc encore pas beaucoup de recul pour estimer les risques du vapotage sur le développement de cancers et de maladies cardiovasculaires. Ce qu’on sait, c’est que les risques liés au vapotage sont beaucoup plus bas, sans commune mesure avec ceux liés au tabac.
Après un usage prolongé de plusieurs années, on ne peut pas exclure un risque majoré de cancers, notamment ORL, lié à certaines substances cancérigènes retrouvées dans la vapeur de la cigarette électronique, mais pour le moment, aucune étude ne le prouve. Par principe de précaution, il est conseillé de limiter le vapotage dans le temps.
On a également parlé d’un éventuel impact sur la fertilité. La cigarette électronique pourrait retarder chez l’homme comme chez la femme la mise en route d’un bébé. "Il y a quelques études, mais la plupart ont été réalisées chez l’animal. On n’a pas encore de conclusions claires sur la population humaine de l’effet de la vapoteuse sur la reproduction", souligne la tabacologue.
Il est déconseillé de vapoter pendant la grossesse. Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français et la Société francophone de tabacologie considèrent que, par principe de précaution, il est préférable de ne pas exposer le fœtus aux composants de la cigarette électronique.
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